Hier j’étais en formation, et pour la préparer, on devait demander à des personnes autour de nous ce qu’elles détestent chez nous (entre autres questions).
Sur le coup ça m’a fait « gloups ».
Et puis j’ai reçu les réponses ..
.—————————————————-
Est-ce que tu es à l’aise avec ce que les autres n’aiment pas chez toi ?
—————————————————-
Souvent, c’est inconfortable de regarder ça en face.
On le fuit.
On fuit toute parole à ce sujet, tout miroir qui pourrait révéler nos côtés sombres.
J’ai vécu cet exercice comme une INITIATION : devenir de plus en plus à l’aise avec ce qui met les autres dans l’inconfort quand ils sont face à moi.
Une initiation comme une traversée du feu :
Quand tu es avant, tu as peur de te brûler. C’est flippant.
Quand tu es au milieu, tu n’en mènes pas large, tu ne sais pas si tu vas en sortir vivant, mais c’est excitant.
Et quand tu as fini ….
J’ai de la chance : la plupart des gens qui m’ont répondu ont su me dire ce qui les dérangeait, au moins en partie.
Et tu sais quoi ?
Il y a trois énormes cadeaux derrière.
C’est pour ça que c’est vraiment une initiation. C’est flippant, mais une fois accompli … tu as comme passé un cap et tu ne peux plus revenir en arrière.
Le premier cadeau, c’est des parties de toi que tu ne voyais pas vraiment, et qui sont mises en lumières.
Biensûr, c’est confrontant.
Je suis ça aussi , moi ?
Ah oui, c’est moi, en fait.
Le regard des autres t’aide à voir la réalité de qui tu es, de où tu en es aujourd’hui.
Par exemple, certaines personnes m’ont dit que j’avais parfois un côté sauveuse dans mes amitiés. C’est vrai et je le sais, et je travaille dessus.
D’autres m’ont dit que je mettais du temps pour avancer dans ma vie et que c’était agaçant pour elles. C’est vrai, je suis lente et en fait ça me convient. C’est moi.
D’autres m’ont dit que je me positionnais parfois hyper fermement, et que ça avait un côté positif mais aussi ça ne laissait pas la place aux autres d’affirmer leur opinion. C’est vrai, et c’est chouette de le regarder pour moi, d’en prendre conscience. Et de voir que j’avais parfois besoin de ça pour prendre ma place.
D’autres m’ont dit qu’elles sentaient un décalage désagréable entre mes mots et mon énergie. Ça m’a pas mal interpelée, et en regardant de plus près : oui ! C’est exactement le sujet que je travaille en ce moment : assumer mon feu intérieur. Et tant que je ne l’assume pas, eh bien mon apparence est en décalage avec ce qui bout à l’intérieur.
Dans tout cela, il y a du vrai et du non vrai, en fait : des choses qui viennent réellement de moi, et des choses qui viennent de la personne en face. Dont je ne porte pas la responsabilité.
Le deuxième cadeau, c’est d’apprendre à percevoir assez finement ce qui vient de moi (et reprendre du pouvoir sur moi, donc !) et les projections des autres.
D’apprendre à faire la différence.
Tout ce que dit l’autre n’est pas forcément vrai sur moi. Mais il y a souvent une part de vérité.
Le dernier, c’est un cadeau infiniment précieux. Muscler son aisance à regarder tout ce qu’on peut générer d’inconfortable en face de nous. Et devenir à l’aise avec ça.
Apprendre à être à l’aise dans l’inconfort de l’autre. Généré par toi, par ce que tu es profondément ou par ce que tu fais, consciemment ou non.
Ce qui te donne beaucoup de puissance intérieure : cela t’aide à rester ancré, définitivement stable. Quelles que soient les réactions en face de toi.
Parce que tu es conscient de tes parts d’ombre, que cela parle aussi de celles de l’autre et que tu es à l’aise que ça génère de l’inconfort.
J’apprends ainsi dans ce processus à développer ma guerrière intérieure, celle qui avance quelle que soit l’adversité, en écoute d’elle même et de son intuition.
—————————————————-
Et toi, oseras tu demander à ton entourage à la fois ce qu’il aime et ce qu’il déteste chez toi ?
—————————————————-