👉 Vous vous retrouvez en réunion face à un chef, et d’un seul coup, vous vous sentez dans la confusion. Vous faites face, mais vous bafouillez, avec des paroles incohérentes.
👉Vous êtes face à un client / une usagère, et d’un seul coup, vous vous sentez extrêmement agité.e intérieurement. Cette personne vous met mal à l’aise et vous perdez vos moyens. Une fois l’entrevue terminée, vous vous effondrez. Vous ne comprenez pas pourquoi.
Est-ce que cela vous est déjà arrivé ?
Il est totalement normal de vivre cela à certains moments de sa vie professionnelle, et il y a une bonne raison neurologique.
On a souvent tendance à s’accuser, à se reprocher de ne pas y arriver. Cela peut même contribuer à se dire qu’on est nul.le, incompétente et faire baisser l’estime de soi.
🧠 Et si la raison était ailleurs ?
Ce qui déclenche ce genre de problème, c’est votre neuroception.
Votre neuroception, c’est tout ce que votre cerveau perçoit dans l’environnement de façon inconsciente.
Et votre système nerveux, ensuite, analyse si c’est dangereux ou pas.
Problème : il se base sur TOUTE votre expérience de vie pour déterminer si c’est dangereux ou pas. Même quand vous étiez enfant, et sans défense.
Et il ne fait pas dans la dentelle.
Il arrive souvent qu’une personne ressemble à quelqu’un que nous avons connu plus jeune.
Une personne qui nous a fait passer un sale moment, nous a terrorisé régulièrement, ou pire. Un enseignant, un parent, un camarade de classe, un agresseur …
Quand vous êtes face à cette personne, votre système croit reconnaître du danger.
Et vous fait donc immédiatement passer dans un mode de défense : celui que vous avez dû adopter enfant. En général, l’immobilisation et le figement.
Cet état génère de la confusion mentale, et une incapacité à communiquer clairement.
Ce n’est pas du tout sous le contrôle de la volonté, car c’est le système nerveux autonome qui gère ça (entre autre).
Ça arrive à beaucoup de gens, et c’est une réaction normale quand on n’a pas pu se libérer du figement d’origine.
🔴 M. n’arrive plus à avoir confiance en elle depuis des semaines. Elle se sent comme une imposture, avec une furieuse envie de se terrer au fond d’un trou. Ce qui la perturbe encore plus ? Avant, elle n’avait aucun problème à ce niveau-là !
🔴 C. n’a jamais vraiment eu confiance en elle. Depuis qu’elle est toute petite, elle doute d’elle-même, se sent minuscule, comme une petite souris. Mais elle rêve de goûter un jour à ce sentiment de légitimité, au lieu de toujours se sentir de trop. 4
🔴 P., quant à lui, se sent comme un imposteur au travail depuis un an. Le stress lui fait commettre des erreurs, ce qui n’arrange rien. Il a essayé mille choses : thérapies, méditation, yoga… mais rien n’y fait.
Ces trois personnes partagent un point commun : elles savent, rationnellement, qu’elles ont de la valeur. Pourtant, elles n’arrivent pas à cultiver cette confiance en elles, malgré l’absence de raisons objectives.
Vous trouverez des tonnes de conseils et d’articles sur la confiance en soi. Pourtant, il existe une cause souvent négligée, presque invisible, y compris par certains spécialistes. Cette cause, c’est un traumatisme non résolu.
« Le traumatisme est peut-être la cause la plus évitée, ignorée, rabaissée, niée, incomprise et non traitée de la souffrance humaine. »
– Peter A. Levine, PhD
Le traumatisme, c’est quoi au juste ?
Contrairement aux idées reçues, l’événement n’est pas le traumatisme. L’événement peut être énorme ou anodin, bref ou prolongé, remarqué ou complètement passé inaperçu. Il peut s’agir : ● d’un accident bénin, ● d’une opération chirurgicale, ● d’un accouchement difficile, ● d’une relation toxique, ● d’un chef tyrannique, ● d’un abus, ● d’un stress intense et prolongé, ● d’un harcèlement, ● d’une chute, ou même, ● d’un parent peu disponible.
Le point commun ?
Votre système nerveux autonome a été submergé et n’a pas réussi à vous ramener à l’équilibre ensuite. Submergé parce que vous étiez vulnérable, seul·e ou tout simplement humain·e.
Le traumatisme, c’est la trace invisible qu’il laisse en vous. Un frein intérieur, sourd et muet, qui vous fait avancer en permanence à contre-courant.
Vous vous êtes senti·e impuissant·e, figé·e dans l’instant. Pour vous protéger, votre cerveau a activé le « disjoncteur » : le système vagal dorsal, une sorte de frein à main. Et ce frein, malheureusement, est resté enclenché.
Quand le traumatisme freine votre vie
Avancer avec ce frein à main n’est ni efficace ni agréable. Les personnes traumatisées ont souvent l’impression de lutter contre elles-mêmes pour agir.
En réalité, une partie d’elles est restée figée dans le moment du traumatisme. Leur cerveau fait tout pour éviter de revivre cette sensation d’impuissance, quitte à perdre le lien avec soi-même. Beaucoup ne font pas le lien entre leur vécu traumatique et leur manque de confiance actuel. Elles continuent d’avancer tant bien que mal, jusqu’à s’épuiser ou perdre le sens de leurs actions.
Ils ont surmonté leurs blocages
● M. a identifié que son manque de confiance était lié à un harcèlement au travail. Elle a pu retrouver ses compétences, négocier un nouveau poste et s’épanouir.
● C. s’est reconnectée à ses désirs et à son corps. Elle a changé de travail, mis fin à des relations toxiques, et récupéré une énergie nouvelle pour choisir ses priorités.
● P. a compris qu’un choc traumatique négligé était à l’origine de son mal-être. Il a repris confiance, accepté plus de responsabilités et osé s’affirmer.
Votre corps sait comment guérir
Le traumatisme l’emportera toujours sur votre mental. Les neurosciences le prouvent : votre système nerveux autonome est prioritaire sur votre néocortex.
La clé pour déloger le traumatisme ?
Vivre suffisamment de sécurité, celle qui a manqué au moment de l’événement, pour achever la réponse traumatique et libérer ce figement intérieur.
Votre corps sait comment se libérer des traumatismes. C’est un mécanisme naturel, utilisé par les animaux depuis toujours. Il suffit de lui offrir les bonnes conditions.
Ce n’est pas de votre faute
Si vous manquez de confiance en vous, peut-être que cela vient d’un traumatisme. Ce n’est pas votre faute. Vous avez fait de votre mieux. Et surtout : cela peut changer ! Et sans passer 15 ans en psychanalyse 🙂
Envie d’en savoir plus ?
● Posez-moi vos questions en commentaire ou par mp, je me ferai un plaisir d’y répondre !
Marre d’être prise pour la bonne poire ? Trop dévouée aux autres ? Trop de charge mentale ? Prise dans un vortex de tâches sans fin ? Marre de quémander de la reconnaissance dans un monde où tout tourne trop vite ?
Lis-ça. Et relis-le.
Tu as le droit de dire non. Tu as le droit d’être en colère et de l’exprimer. Tu as le droit de te reposer. Tu as le droit d’avoir des besoins – même de petits besoins – et d’en prendre soin. Tu as le droit de ne pas avoir envie. C’est parfaitement ok. Tu as le droit de ne rien faire. Tu as le droit de ne pas sourire. Tu as le droit de refuser de satisfaire les autres. Tu as le droit de provoquer la colère des autres, si ça te permet de protéger ton intégrité ou tes besoins. Ça leur appartient. Tu as le droit de prendre du temps. Tu as le droit de demander de l’aide. Tu as le droit de laisser à l’autre sa pleine responsabilité. Tu n’as pas à sauver le monde. Tu as le droit de ne pas être parfaite. Tu as le droit d’être toi, juste toi, tu es parfaite comme tu es, tu étais juste parfaite à ta naissance. Et tu l’es toujours.
Relis-le, encore et encore. Imprime-le.
Le plus dur, c’est la mise en pratique, tu le sais… Parce que t’autoriser à ne pas être gentille, ça fait surgir tout un tas de peurs intérieures. Peur de déplaire, peur du rejet, peur de s’effondrer, peur de faire du mal …
Il est parfois plus facile d’être gentille, que de risquer de rencontrer nos fantômes intérieurs.
Pourtant, l’enfer, c’est aujourd’hui que tu le vis. N’est-ce pas ?
Quand tu es épuisée, quand tu fais bonne figure alors qu’à l’intérieur tout se fissure, quand tu continues à porter ce masque qui t’étouffe… Le sens-tu ? Le sens-tu à l’intérieur de toi ?
Pourquoi je peux en parler si précisément ? Parce que je suis une ancienne « trop gentille ». Et que l’enfer je l’ai aussi vécu. Rien que d’y repenser, j’ai de la douleur qui revient.
Ce n’est pas ta faute. Ce n’est pas ta faute. Ce n’est pas ta faute.
Tu as fait de ton mieux. Mais aujourd’hui, tu peux décider que demain sera différent.
Tu peux apprivoiser tes peurs et surtout apprendre à utiliser tes émotions, ton ressenti au service de ton bien-être. A dire non, à poser tes limites efficacement, à honorer tes besoins, à écouter ton corps et ton cœur avant tout. Et le tout sans te forcer, sans renier tes valeurs, sans trahir ceux que tu aimes.
Je te propose de se retrouver vendredi prochain (22 novembre) en soirée pour un atelier unique « J’arrête d’être gentille », à Grenoble. Tu pourras aller à la rencontre des appuis intérieurs et des outils qui peuvent t’ aider à te positionner clairement et à t’exprimer authentiquement, sans trahir tes valeurs.
Elle a mauvaise presse. On lui reproche tout un tas de choses. On voudrait la faire disparaître. Pour toujours, tellement on en a honte. Ou alors on ne la ressent jamais.
“En colère ? Moi ? Jamais.” Comme moi, pendant 35 ans. Jamais de colère.
Sauf de très rares explosions incontrôlées, où je me transformais en volcan qui détruit tout sur son passage.
Alors, la colère, c’est un sujet que je connais très bien. Pour l’avoir détestée pendant de si longues années, fuie, et redoutée plus que tout.
Ma colère. Oh que je l’ai détestée ! J’en ai eu honte pendant si longtemps…
Et puis un jour, au gré de mon travail intérieur et de mes lectures, je découvre l’impensable.
Des chapitres entiers à son sujet. Qui louent son rôle, son importance.
Quoi ? Une petite fenêtre intérieure s’est ouverte… que je me suis empressée de refermer.
Tout en restant curieuse… J’ai alors commencé à comprendre qu’elle n’était pas si mauvaise. Qu’elle est une émotion, physiologique, et qu’on ne la maitrise pas (Mon Dieu !, s’est dit mon cerveau…). Qu’elle était normale, saine, et même indispensable. (Wouah ! Sérieux ?).
Mais comprendre ne suffit pas, même si c’est un excellent début.
Parce que ma colère, en réalité, dès qu’elle se manifestait, une autre part de moi se précipitait pour l’éteindre, telle un pompier, convaincue qu’un cataclysme pourrait se passer si elle sortait. Normal : c’est ce qu’il s’était toujours passé. Soit j’étais petite, et elle aboutissait immanquablement à une fessée (donc je vivais de la violence et c’était terrifiant), soit j’étais plus grande mais c’est moi qui devenais violente avec les autres.
Alors bon, pendant un long moment, je la connaissais mentalement, mais j’étais incapable de la laisser s’exprimer en moi. Mon système nerveux coupait court bien avant. Le pompier mettait un couvercle dessus, et la faisait taire illico presto.
Et du coup, que se passait-il ? J’étais bien incapable de poser mes limites. Je fuyais les conflits, j’étais incapable de m’affirmer. Je disais oui alors qu’en moi, ça faisait non. Et je bouillais intérieurement. Je manquais d’énergie. J’étais anxieuse, tendue, régulièrement.
Et j’avais régulièrement des scénarios catastrophes dans la tête (et si mes enfants avaient un accident ? Et si, etc… Vous connaissez ?)
Pour la team Volcan+, ça sera plutôt : des relations difficiles, du mal à rester en lien dans les conflits, de la honte, une incompréhension, parfois un isolement social.
Un jour, des années après, même, une thérapeute m’a permis de reprendre contact avec ma colère, de façon saine. J’ai pu rassurer – par le corps – la part « pompier », et lui demander de ne plus intervenir, dorénavant. Parce que j’avais acquis bien d’autres outils et ressources pour :
– ne plus être en danger,
– ne plus me transformer en volcan bouillonnant de lave destructrice.
J’ai pu l’apprivoiser, petit à petit, et retrouver mon lien avec elle. Avec une agressivité saine.
Et tous ces symptômes ont progressivement disparu. Notamment l’anxiété et les scénarios catastrophes qui dansaient tout le temps dans ma tête. J’ai pu enfin faire ce que font des tas de gens ultra naturellement : prendre soin de mes limites, dire non, sortir de relations toxiques, avoir de l’énergie, vivre dans le présent, et ne plus vivre d’anxiété.
La colère, et même l’agressivité, en réalité, sont indispensables. Ce sont même des impératifs biologiques ! Nous avons besoin d’elles pour aller bien, pour être en bonne santé. Beaucoup de maladies “modernes” sont liées à une rétention de la colère, qui finit par se retourner contre nous1.
La colère est une émotion, donc quelque chose qui est en lien avec notre survie. Elle est là pour protéger nos limites, nos besoins, notre espace vital. C’est une “énergie vitale”, comme le dit Peter Levine2, spécialiste du trauma. Elle est même très nécessaire pour se libérer de nos traumatismes. Elle est d’abord physiologique : quand elle se produit, il y a une cascade de mécanismes physiologiques qui se mettent en route : adrénaline, cœur qui accélère, sang et sucre qui affluent dans les muscles pour nous préparer à réagir, muscles qui se contractent… et pour nous pousser à défendre nos besoins. Puis si nous acceptons de la laisser nous traverser, et agissons à partir d’elle mais sans nous laisser dominer par elle, la tension redescend, se décharge et nous pouvons retrouver un état normal en quelques minutes voire moins.
« La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l’âme, si elle n’échauffe le cœur; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. »
Aristote
Si l’on regarde les animaux, ils vivent de la colère et de l’agressivité saine lorsque leurs limites sont atteintes. Elle leur sert à défendre leur territoire, leurs besoins, bec et ongles. C’est un mécanisme important, biologique et inné. Il ne faut pas confondre la colère avec la violence. La violence arrive justement quand la colère ne peut se vivre et s’exprimer sainement. La colère se traverse, se ressent, telle une vague d’énergie qui nous permet de nous dresser pour dire non. Puis elle s’en va, sans ruminations ni pensées obsédantes qui ne sont que le témoin d’une difficulté à traverser pleinement cette émotion. Alors oui, célébrons la colère comme quelque chose de sain, d’important et de nécessaire pour que chacun se sente bien.
Et si vous avez une relation difficile avec votre colère, vous êtes loin d’être seul.e avec ce problème. C’est en apprivoisant cette émotion par le corps, avec beaucoup de sécurité, et en libérant les protections qui vous empêchent d’y avoir accès (les “pompiers”), que vous pourrez retrouver cette énergie vitale et la mettre à votre service.
La thérapie psycho-corporelle que je pratique, issue des travaux de Peter Levine, est là pour cela. Elle permet de retrouver une relation saine à sa colère, et s’appuie dessus pour s’affirmer, sortir d’une situation difficile, d’un harcèlement, ou stopper l’anxiété.
Je vous accompagne en visio-conférence, ou à mon cabinet à Grenoble à Déesses. Vous avez la possibilité de découvrir cette approche très novatrice et basée sur les neuro-sciences les plus récentes, lors d’un rendez-vous découverte sans engagement.
N’hésitez pas à me poser vos questions en commentaire ou par e-mail
Au plaisir de vous réconcilier avec cette émotion mal-aimée !
Tu te retrouves sans énergie vitale, à ne pas avoir envie de lever le petit doigt. Impossible de se décoller de ce canapé-piège.
Sortir ? Mais pourquoi faire ? “Laissez-moi agoniser” semble dire ton visage.
Quant à ton corps, il n’a plus la moindre idée de ce que veut dire se bouger. Et d’un seul coup, la voilà : la culpabilité.
Tout ce bazar devant toi, à ranger, toutes ces activités que tu aurais aimé faire, toutes ces actions de ta to-do list qui ressemble de plus en plus à un ticket de caisse de famille nombreuse, ces courgettes qui attendent désespérément que tu leur fasses leur fête au coin du plan de travail, ce linge propre qui danse la samba dans le panier en attendant que tu daignes le plier…
Et sa copine la peur : suis-je en train de faire une dépression ? Ou de retomber en dépression ? Est-ce que ça va durer toujours ?
Mais voilà : aucune envie, aucun goût à quoi que ce soit, aucune énergie. Juste envie de te lover dans les bras accueillants du matelas, de scroller ou de te plonger dans n’importe quel bouquin, pourvu qu’il te tienne éloigné de l’agitation. Hyper inconfortable…
Tu ne comprends pas. Pourquoi ce manque d’énergie ? Et surtout, comment retrouver de l’énergie ?
Voici les 5 erreurs qu’on fait très souvent, qui nuisent à notre énergie. Et comme ça m’arrive aussi, et que suite à une semaine de vacances avec nos enfants, je peux te dire que c’est quelque chose que je connais bien !
Plus tu refuses ton état, plus il s’aggrave.
Il y a ceux qui bravent le manque d’énergie en se forçant… Il y a quelques années, la culpabilité me poussait à bouger malgré tout. En forçant,” parce qu’il le faut bien”, non ?
C’est comme vouloir remonter une rivière à contre-courant : c’est usant et pas agréable du tout. Si c’est comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison, même si tu ne la connais pas (et que ça tombe très mal, oui, je sais).
C’est important de l’accepter. L’accepter, c’est aussi accepter de ralentir. Diminuer tes actions, diminuer le “faire”. Pour le moment.
Ce n’est pas très sexy pour notre société où il faudrait toujours être en mouvement, où on sur-valorise l’action, le perfectionnisme, les personnes qui ne s’arrêtent jamais. Ça demande de prendre vraiment du recul par rapport aux messages véhiculés autour de nous.
Mais pour avoir de l’énergie sur le long terme, il est nécessaire d’accepter d’avoir des temps de repos et de “rien”. Moins tu respectes cela, et plus ton corps va finir par te l’imposer, un jour ou l’autre, de façon plus ou moins prolongée (c’est le burn-out notamment, mais aussi la cause de nombreux maux corporels). Alors essaie d’accepter ce temps comme un temps de ressourcement énergétique, qui te permettra de mieux repartir ensuite.
Tu n’écoutes pas tes besoins ni ton corps
Tu roules avec la tête, tout le temps (ne te juge pas, tu as appris comme ça !), et tu te coupes souvent de ton corps. Malheureusement c’est la voie royale pour user son énergie et louper les signes qu’un besoin est là. Or, nos besoins, c’est tout ce dont notre corps et notre cerveau ont besoin pour fonctionner correctement. Et ils ne se manifestent pas dans la tête ! Ils se manifestent dans nos sensations, dans notre corps.
On peut les classer en deux parties : Les besoins physiologiques et les besoins affectifs. Les besoins physiologiques, c’est bien sûr le sommeil, l’alimentation, la respiration consciente, l’hydratation, l’élimination, le repos, le mouvement (eh oui !). S’ils ne sont pas comblés, notre corps ne fonctionne pas de manière optimale, et peut finir par passer en mode ”économie d’énergie”. Les besoins affectifs, c’est des besoins moins primaires mais tout aussi importants : besoin de calme, de réalisation, de respect, de sens, de créativité, d’amour, de lien, de compréhension (il en existe des dizaines).
Alors que se passe-t-il si tu passes tout ton temps dans ta tête, dans tes pensées ? Tu identifies mal tes vrais besoins. Et du coup, ton corps n’arrive pas à fonctionner correctement. C’est important de revenir au corps, régulièrement, pour identifier ses besoins physiologiques comme affectifs.
Et si tu n’y arrives pas bien, c’est soit que tu ne t’es pas assez exercé.e à écouter, soit que tu es coupé.e de tes sensations, à cause de ton histoire de vie (et ce n’est pas une condamnation à vie, ça peut changer !).
Tu ne sais pas ce qui te fait kiffer et te nourrit vraiment
Tu agis peut-être en mode automatique, parce qu’il “faut”. C’est une question qu’on ne se pose pas beaucoup : qu’est-ce qui me ferait vraiment vibrer, là, maintenant ? Si tout était possible, qu’est-ce qui me nourrirait vraiment ? Qu’est-ce qui te donne des papillons dans le ventre ?
Je ne parle pas d’aller choper une dose de dopamine en allant faire du shopping, ou en faisant un petit jeu vidéo… mais de ce qui te nourrit profondément.
Nous avons tous besoin de vivre des moments nourrissants pour nous sentir bien et pleins d’énergie ? Qu’est-ce qui te donne la pêche et la banane habituellement ? Te fait te sentir durablement bien, et en lien avec les autres ? Et comment peux-tu mettre une petite dose de ce kiff dans ta vie, là maintenant ?
Et si tu n’arrives pas à le sentir, ne culpabilise pas : soit tu n’en as pas l’habitude, donc c’est quelque chose à muscler progressivement. Ou soit quelque chose t’empêche de t’y connecter, et ce quelque chose on va le voir juste après.
Tu n’identifies pas quand tu passes en figement
Une chose courante qui peut nous maintenir sans énergie, c’est d’être bloqué en mode “figement”. Le mode “sans énergie” peut être dû à une activation de ton système vagal dorsal, qui génère du figement dans le corps.
Normalement, ce mode se met en route quand on vit un grand danger et qu’on est impuissant à y répondre : attaque, violence, chute mortelle, prise d’otage… Il se met en route pour nous protéger et nous permettre de survivre. On “fait le mort”, comme la souris prise dans les griffes du chat. C’est la meilleure stratégie et c’est une réponse de survie, automatique.
Mais chez de nombreux humains, il s’active de façon erronée, parce que notre système nerveux se trompe et prend pour une menace quelque chose qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’une situation banale peut déclencher une cascade de réponses physiologiques qui nous mettent en mode “économie d’énergie et figement”. J’ai par exemple vécu ça la semaine dernière, alors que mes enfants se disputaient très fortement : mon petit a poussé un hurlement de la mort (mais vraiment juste horrible), qui m’a mise dans un état de figement complet. Je ne sais pas du tout à quoi ça m’a ramenée, et je ne l’ai pas identifié immédiatement non plus (en même temps, il fallait gérer les conflits). Mais alors je me suis retrouvée à déprimer, sans énergie, et comme c’était juste la veille de notre retour, j’ai forcé évidemment (#point 1)… et je me suis réveillée le lendemain avec un torticolis qui m’a clouée au lit. Et voilà…
Et dans cet état, tu n’as plus accès du tout à ton énergie, tu n’arrives pas à agir et tu as juste envie de te renfermer sur toi-même. Ce n’est pas de ta faute, c’est juste une réaction conditionnée de ton système nerveux. Il sur-réagit juste à des situations qui ne sont pas dangereuses, et il a besoin d’une petite mise à jour.
C’est là que quelques séances de thérapie psycho-corporelle avec une thérapeute compétente, formée au fonctionnement du système nerveux, peuvent être très utiles : ça permettra que ton système arrête de réagir de façon inadaptée à des situations du quotidien.
Tu ne sais pas comment retrouver de la sécurité intérieure
Quand nous sommes passés en mode survie/figement, nous avons besoin de mettre activement des choses en place pour changer d’état, sortir du figement et repasser en sécurité intérieure.
Est-ce que tu sais comment revenir en sécurité intérieure ? La plupart d’entre nous ne savons pas comment faire, et pourtant, il existe beaucoup de pratiques corporelles qui la favorisent. Le lien entre toutes, c’est qu’elles désactivent le système vagal dorsal et activent le système vagal ventral, qui innervent tout le haut du corps, la nuque et le visage.
C’est le moment de faire des exercices de respiration consciente (cohérence cardiaque…), des mouvements de tête, d’yeux, de la méditation, de replonger dans des souvenirs ou univers qui te mettent en sécurité, d’écouter une musique qui t’apaise, et surtout… d’être en présence de personnes pleinement régulées, qui vous te co-réguler naturellement.
C’est le moment aussi de diminuer tous les dérégulateurs du système nerveux : réseaux sociaux, environnement toxique ou stressant, nourriture trop sucrée, répression émotionnelle, manque de pose de limites, excès d’actions, sommeil insuffisant…
Si tu as l’impression que ça ne fonctionne pas, ou alors que ça revient tout le temps, alors il faut revenir au point précédent : qu’est-ce qui maintient ton système en insécurité ?
Alors, quel point résonne le plus pour toi ?
Qu’est-ce que tu aurais besoin d’explorer en premier pour retrouver ton énergie ? N’hésite pas à me le dire en commentaire, je serai heureuse de te lire !
Tous ces points, ce sont des choses que nous travaillons quand je vous accompagne. Parce que retrouver de l’énergie fait pleinement partie du travail de guérison.
La plupart des personnes ont besoin d’aide pour accepter, pour apprendre à écouter leur corps et leurs besoins, pour identifier leurs désirs, pour reprogrammer la réponse de leur système nerveux et pour apprendre à contacter leur propre sécurité intérieure. Et parce que la présence d’une thérapeute pleinement régulée, qui guide la séance, et aide à l’intégrer jusqu’à ce que ça soit pleinement naturel.
Je vous souhaite de retrouver le chemin vers votre énergie naturelle, vers une harmonie corps-esprit, et de vivre un véritable bien-être mental et physique !
On me demande souvent comment c’est d’être au quotidien avec des personnes qui ne vont pas très bien.
Cette question me surprend toujours parce que je ne vois pas les personnes que j’accompagne comme ça. Mais alors, vraiment pas.
Les personnes que j’accompagne, je les vois comme des personnes. Des personnes avec toutes leurs facettes: les belles, les plus sombres, les pétillantes, les carrément sombres.
Si vous saviez comme c’est beau à voir, une personne qui est dans tout son vivant. Dont les yeux se mettent à briller de joie, alors que les larmes venaient de couler.
Parce que le sombre, c’est aussi la vie: il n’y a pas de lumière sans ombre.
C’est tellement beau que ça recoud ma confiance dans l’humanité, à chaque fois.
Les personnes que j’accompagne, elles viennent me voir parce qu’elles ont une difficulté, oui. Mais elles ne se résument pas à ça. Pas du tout. Elles ont toute leur richesse, même s’il arrive qu’elles ne le voient pas elle-mêmes.
Elles sont comme une terre à la fin de l’hiver… Une promesse…
Tu as l’impression que rien ne pousse dessus. Que c’est mort.
Regarde ! Il y a déjà de la vie dans cette terre ! La vie est encore comme endormie, mais elle est déjà là. Et c’est parce que quelquechose est mort qu’autre chose peut pousser. Que la vie revient, comme un cycle.
Alors on l’arrose d’amour, de sécurité, de bienveillance. On lui donne de la lumière, de la chaleur. On aère le sol, si besoin. On lui donne de quoi se nourrir…
Lorsque la terre est prête, ce qui était endormi en son sein peut germer, puis refleurir.
C’est la magie de l’humain, comme le sol, quand il a tout ce qu’il lui faut, il sait se guérir et revenir vers le vivant, la vie.
Et il y aura toujours des cycles, de l’ombre, de la lumière, mais c’est ce qui permet la vie.
C’est tellement beau de voir refleurir une personne, d’elle même !
Vous n’avez qu’à être là, sans rien faire de plus. Vous n’avez pas fait grand chose, juste aidé à préparer le bon terreau pour que la personne fleurisse d’elle même.
Alors non, mon métier ce n’est pas toute la journée des personnes qui ne vont pas bien.
Mon métier, il est aussi joyeux que celui du jardinier qui réunit les bonnes conditions pour voir refleurir la parcelle. Il admire infiniment les roses qui sentent si bon, après.
Si vous saviez comme j’aime rencontrer ces morceaux d’humanité, tous les jours, et contribuer à faire refleurir le vivant…
Si vous saviez comme ce qu’il y a en chacun de nous est beau !
Merci à chacune et chacun Merci pour votre confiance