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Apaiser sa famille, grâce aux connaissances sur le système nerveux

📌 Avant d’aller plus loin, j’ai un événement à vous annoncer 😊 :

  • j’animerai une conférence Le pouvoir du système nerveux dans la relation parent-enfant – Comment la co-régulation apaise les émotions, samedi 12 avril à l’occasion du festival Schola natura à Grenoble (gratuit, infos sur cette page)

Pendant longtemps, nous avons pensé (moi comprise) que les problèmes en famille se réglaient en modifiant le comportement : celui des enfants, ou celui des parents : il suffisait de changer ce que nous faisions ou disions, et cela aboutirait à la résolution des problèmes rencontrés. 

Mais je vais vous révéler quelquechose : il arrivait régulièrement que cette approche ne fonctionne pas du tout. Avec certaines familles (heureusement, pas toutes !), ou même : chez moi, avec mes propres enfants. Quoi que nous faisions, cela ne changeait RIEN.

Pendant des années, je me suis demandé pourquoi, et j’ai cherché sans relâche à comprendre ce qu’il se passait. 

Pourquoi l’écoute active ne fonctionnait pas avec cette enfant … et faisait empirer les crises. 
Pourquoi ces rituels pourtant si efficaces chez d’autres, ne permettaient pas d’apaiser le sommeil de mon fils.
Pourquoi ce petit garçon avait si peu confiance en lui malgré des parents bienveillants ?

10 ans après, je veux vous révéler quelquechose : j’ai compris ce qui clochait, et là où nous n’avions pas regardé, vraiment. Grâce aux recherches récentes du Dr Porges notamment, sur le cerveau et le système nerveux autonome.

Nous avons omis une composante essentielle de notre cerveau : notre système nerveux autonome. Notre système nerveux autonome, c’est cette partie qui gère les fonctions essentielles de notre corps, automatiquement : respiration, battements du cœur, digestion…

Mais pas que ! 

C’est lui aussi qui, avec le cerveau, identifie quelquechose d’essentiel : si nous sommes en sécurité ou non. 

Et en fonction de ce que le système nerveux autonome perçoit de la sécurité / de la menace / du danger vital, il nous place dans l’un de ces trois états : 
 

  • l’engagement social, la confiance et la sécurité intérieure : c’est l’état dans lequel nous sommes reliés à nous-mêmes, aux autres et créatifs. Nous nous sentons bien et à notre place, sereins, connectés. Il nous permet de collaborer quand nous sommes en sécurité. 
     
  • la mobilisation pour se défendre ou fuir : c’est un état où nous avons envie de bouger, où il faut agir (nous sommes remplis d’adrénaline et de cortisol), où nous nous sentons mobilisés intérieurement. C’est l’état du stress. C’est l’état qui est associé aussi à la colère. Il nous permet de réagir à une menace.
     
  • l’immobilisation, pour survivre à une forte menace en se figeant. C’est un état où nous sommes en repli, sans énergie, sans envie de bouger. Nous n’avons pas envie d’aller vers les autres, et nous sommes coupés de nous mêmes, de nos sensations. C’est un état dans lequel nous nous sentons impuissants, tristes, déprimés. Il nous permet de survivre à une menace vitale.

Dans chaque état, notre physiologie est différente, nos pensées sont différentes et nous avons un vécu totalement différent. Nous avons souvent un état préféré, dans lequel nous passons plus de temps. 

Car notre système nerveux se trompe souvent sur le danger réel que nous vivons, et notre mode de vie actuel trompe également notre système nerveux (écrans, informations, etc). 

Quand une menace s’arrête, nous retournons normalement en mode sécurité, pour nous permettre de vivre ensemble facilement. C’est une caractéristique des mammifères sociaux. 

Certaines personnes restent néanmoins en état de dérégulation (mobilisation ou immobilisation), soit parce que leur environnement est source de stress, soit parce qu’elles ont vécu un ou plusieurs traumatismes psychologiques non résolus. 


Que se passe-t-il avec nos enfants? 

Il est important de comprendre que nos système nerveux autonomes communiquent, parce que les nerfs du système nerveux autonome innervent tout le visage, le cou, le système vocal notamment, que les autres perçoivent. Nous nous co-régulons entre humains, ce qui veut dire que l’état de l’un influence l’état de l’autre. 

C’est purement adaptatif, quand il y avait un danger pour un groupe préhistorique, si l’un percevait un danger il fallait que les autres réagissent très vite aussi. Vous pouvez le sentir quand vous êtes face à une personne en état de stress: si vous êtes observateur de vos sensations, il y a des chances pour que vous sentiez du stress en vous arriver. 

Heureusement, cela fonctionne aussi dans l’autre sens: si l’un est en sécurité et qu’il n’y a plus de danger, il va co-réguler les personnes autour de lui, ce qui facilite le retour en mode sécurité de tout le monde. Vous pouvez l’observer quand vous être en stress, et que votre conjoint ou un ami – lui même calme – vous apaise, par ses mots, sa voix, ses câlins ou son regard bienveillant. C’est même un super-pouvoir, que nous avons, nous les humains. 

La spécificité des enfants est qu’il ne peuvent pas se réguler, et retourner en sécurité intérieure, tout seuls. Quand ils vivent un stress, ils ont besoin d’adultes régulés et en sécurité intérieure pour les aider à retrouver leur propre sécurité intérieure. Et plus ils sont petits, plus c’est vrai. 
 

Parfois, nous sommes en sécurité intérieure nous-mêmes, et nous pouvons aider facilement nos enfants à s’apaiser eux mêmes, nous le ferons d’ailleurs tout naturellement. 

A d’autres moments, notre système perçoit une insécurité, et il nous place soit en mobilisation, soit en immobilisation. Dans ces états, nous ne pouvons pas aider nos enfants.

Alors que se passait il quand les outils de communication, par exemple, ne fonctionnaient pas ? 😉

Eh bien je vous le donne en mille : essayer d’écouter ou d’endormir son enfant, alors qu’on est soi même en état de dérégulation du système nerveux, ça ne fonctionne pas. 

Même si vous essayez de parler le plus doucement, gentiment possible : votre enfant perçoit nettement une incohérence entre vos mots, et votre état interne. Ça le met en stress. Il y a un prédateur dans la pièce, pour son système nerveux. 

Et comme la priorité est donnée aux perceptions du système nerveux autonome : il restera en état d’insécurité lui-même. Il ne pourra pas s’apaiser, ni apaiser ses émotions, ni s’endormir facilement, ni se sentir confiant. 

Changer les comportements, c’est important, mais la première chose en tant que parent, c’est d’être soi-même en état de sécurité intérieure. Et de savoir revenir volontairement en sécurité intérieure, parce que c’est impossible d’y être tout le temps : le quotidien nous amène toujours à des moments donnés dans la mobilisation ou l’immobilisation, c’est même adapté à certains moments. Mais nous ne pourrons jamais résoudre un problème de famille à partir de ces états là. 

Comment faire alors ? 

La première chose à voir est politique : il est indispensable que les parents se sentent eux-même en sécurité, pour pouvoir être là pour leurs enfants. Nous devons créer un monde où la régulation est la norme, et où le stress s’éloigne : c’est ce qui créera les personnes de demain capable de relever les défis qui s’annoncent !

A un niveau plus individuel, eh bien c’est ce dont je vais vous parler dans ma conférence, samedi ! 

Nous reverrons plus en détail le rôle du système nerveux dans la relation parent-enfant, et nous identifierons comment s’auto-réguler pour résoudre beaucoup plus facilement les problèmes en famille. 

Toutes les informations ici


Et si vous préférez en parler dans un cadre privé, et voir comment je peux aujourd’hui vous aider avec ces outils, n’hésitez pas à me contacter ou prendre directement rdv ici (visio) ou ici (cabinet à Grenoble) 😉. 

Il existe tout un tas d’outils et de choses qui peuvent nous aider, quelle que soit notre situation personnelle et notre état interne préféré (sécure, hyperactif, anxieux, introverti et timide … ce sont des caractéristiques d’un état du système nerveux!).


Je suis curieuse de savoir comment ces nouvelles connaissances résonnent maintenant pour vous. N’hésitez pas à me le partager en commentaire !  

Je vous souhaite beaucoup de sécurité intérieure, seuls ou avec vos enfants ! 🙂 Au plaisir d’échanger avec vous à ce sujet tout prochainement, et de profiter d’un moment de co-régulation et de créativité ensemble !

Flore

Comment ça marche ?

Retrouver de l’énergie et… la garder !

Tout est calme. Trop peut-être.

Tu te retrouves sans énergie vitale, à ne pas avoir envie de lever le petit doigt. Impossible de se décoller de ce canapé-piège.

Sortir ? Mais pourquoi faire ? “Laissez-moi agoniser” semble dire ton visage.

Quant à ton corps, il n’a plus la moindre idée de ce que veut dire se bouger. Et d’un seul coup, la voilà : la culpabilité.

Tout ce bazar devant toi, à ranger, toutes ces activités que tu aurais aimé faire, toutes ces actions de ta to-do list qui ressemble de plus en plus à un ticket de caisse de famille nombreuse, ces courgettes qui attendent désespérément que tu leur fasses leur fête au coin du plan de travail, ce linge propre qui danse la samba dans le panier en attendant que tu daignes le plier…

Et sa copine la peur : suis-je en train de faire une dépression ? Ou de retomber en dépression ? Est-ce que ça va durer toujours ?

Mais voilà : aucune envie, aucun goût à quoi que ce soit, aucune énergie. Juste envie de te lover dans les bras accueillants du matelas, de scroller ou de te plonger dans n’importe quel bouquin, pourvu qu’il te tienne éloigné de l’agitation. Hyper inconfortable…

Tu ne comprends pas. Pourquoi ce manque d’énergie ? Et surtout, comment retrouver de l’énergie ?

Voici les 5 erreurs qu’on fait très souvent, qui nuisent à notre énergie. Et comme ça m’arrive aussi, et que suite à une semaine de vacances avec nos enfants, je peux te dire que c’est quelque chose que je connais bien !

Plus tu refuses ton état, plus il s’aggrave.

Il y a ceux qui bravent le manque d’énergie en se forçant… Il y a quelques années, la culpabilité me poussait à bouger malgré tout. En forçant,” parce qu’il le faut bien”, non ?

C’est comme vouloir remonter une rivière à contre-courant : c’est usant et pas agréable du tout. Si c’est comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison, même si tu ne la connais pas (et que ça tombe très mal, oui, je sais).

C’est important de l’accepter. L’accepter, c’est aussi accepter de ralentir. Diminuer tes actions, diminuer le “faire”. Pour le moment.

Ce n’est pas très sexy pour notre société où il faudrait toujours être en mouvement, où on sur-valorise l’action, le perfectionnisme, les personnes qui ne s’arrêtent jamais. Ça demande de prendre vraiment du recul par rapport aux messages véhiculés autour de nous.

Mais pour avoir de l’énergie sur le long terme, il est nécessaire d’accepter d’avoir des temps de repos et de “rien”. Moins tu respectes cela, et plus ton corps va finir par te l’imposer, un jour ou l’autre, de façon plus ou moins prolongée (c’est le burn-out notamment, mais aussi la cause de nombreux maux corporels). Alors essaie d’accepter ce temps comme un temps de ressourcement énergétique, qui te permettra de mieux repartir ensuite.

Tu n’écoutes pas tes besoins ni ton corps

Tu roules avec la tête, tout le temps (ne te juge pas, tu as appris comme ça !), et tu te coupes souvent de ton corps. Malheureusement c’est la voie royale pour user son énergie et louper les signes qu’un besoin est là. Or, nos besoins, c’est tout ce dont notre corps et notre cerveau ont besoin pour fonctionner correctement. Et ils ne se manifestent pas dans la tête ! Ils se manifestent dans nos sensations, dans notre corps.

On peut les classer en deux parties : Les besoins physiologiques et les besoins affectifs. Les besoins physiologiques, c’est bien sûr le sommeil, l’alimentation, la respiration consciente, l’hydratation, l’élimination, le repos, le mouvement (eh oui !). S’ils ne sont pas comblés, notre corps ne fonctionne pas de manière optimale, et peut finir par passer en mode ”économie d’énergie”. Les besoins affectifs, c’est des besoins moins primaires mais tout aussi importants : besoin de calme, de réalisation, de respect, de sens, de créativité, d’amour, de lien, de compréhension (il en existe des dizaines).

Alors que se passe-t-il si tu passes tout ton temps dans ta tête, dans tes pensées ? Tu identifies mal tes vrais besoins. Et du coup, ton corps n’arrive pas à fonctionner correctement. C’est important de revenir au corps, régulièrement, pour identifier ses besoins physiologiques comme affectifs.

Et si tu n’y arrives pas bien, c’est soit que tu ne t’es pas assez exercé.e à écouter, soit que tu es coupé.e de tes sensations, à cause de ton histoire de vie (et ce n’est pas une condamnation à vie, ça peut changer !).

Tu ne sais pas ce qui te fait kiffer et te nourrit vraiment

Tu agis peut-être en mode automatique, parce qu’il “faut”. C’est une question qu’on ne se pose pas beaucoup : qu’est-ce qui me ferait vraiment vibrer, là, maintenant ? Si tout était possible, qu’est-ce qui me nourrirait vraiment ? Qu’est-ce qui te donne des papillons dans le ventre ?

Je ne parle pas d’aller choper une dose de dopamine en allant faire du shopping, ou en faisant un petit jeu vidéo… mais de ce qui te nourrit profondément.

Nous avons tous besoin de vivre des moments nourrissants pour nous sentir bien et pleins d’énergie ? Qu’est-ce qui te donne la pêche et la banane habituellement ? Te fait te sentir durablement bien, et en lien avec les autres ? Et comment peux-tu mettre une petite dose de ce kiff dans ta vie, là maintenant ?

Et si tu n’arrives pas à le sentir, ne culpabilise pas : soit tu n’en as pas l’habitude, donc c’est quelque chose à muscler progressivement. Ou soit quelque chose t’empêche de t’y connecter, et ce quelque chose on va le voir juste après.

Tu n’identifies pas quand tu passes en figement

Une chose courante qui peut nous maintenir sans énergie, c’est d’être bloqué en mode “figement”. Le mode “sans énergie” peut être dû à une activation de ton système vagal dorsal, qui génère du figement dans le corps.

Normalement, ce mode se met en route quand on vit un grand danger et qu’on est impuissant à y répondre : attaque, violence, chute mortelle, prise d’otage… Il se met en route pour nous protéger et nous permettre de survivre. On “fait le mort”, comme la souris prise dans les griffes du chat. C’est la meilleure stratégie et c’est une réponse de survie, automatique.

Mais chez de nombreux humains, il s’active de façon erronée, parce que notre système nerveux se trompe et prend pour une menace quelque chose qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’une situation banale peut déclencher une cascade de réponses physiologiques qui nous mettent en mode “économie d’énergie et figement”. J’ai par exemple vécu ça la semaine dernière, alors que mes enfants se disputaient très fortement : mon petit a poussé un hurlement de la mort (mais vraiment juste horrible), qui m’a mise dans un état de figement complet. Je ne sais pas du tout à quoi ça m’a ramenée, et je ne l’ai pas identifié immédiatement non plus (en même temps, il fallait gérer les conflits). Mais alors je me suis retrouvée à déprimer, sans énergie, et comme c’était juste la veille de notre retour, j’ai forcé évidemment (#point 1)… et je me suis réveillée le lendemain avec un torticolis qui m’a clouée au lit. Et voilà…

Et dans cet état, tu n’as plus accès du tout à ton énergie, tu n’arrives pas à agir et tu as juste envie de te renfermer sur toi-même. Ce n’est pas de ta faute, c’est juste une réaction conditionnée de ton système nerveux. Il sur-réagit juste à des situations qui ne sont pas dangereuses, et il a besoin d’une petite mise à jour.

C’est là que quelques séances de thérapie psycho-corporelle avec une thérapeute compétente, formée au fonctionnement du système nerveux, peuvent être très utiles : ça permettra que ton système arrête de réagir de façon inadaptée à des situations du quotidien.

Tu ne sais pas comment retrouver de la sécurité intérieure

Quand nous sommes passés en mode survie/figement, nous avons besoin de mettre activement des choses en place pour changer d’état, sortir du figement et repasser en sécurité intérieure.

Est-ce que tu sais comment revenir en sécurité intérieure ? La plupart d’entre nous ne savons pas comment faire, et pourtant, il existe beaucoup de pratiques corporelles qui la favorisent. Le lien entre toutes, c’est qu’elles désactivent le système vagal dorsal et activent le système vagal ventral, qui innervent tout le haut du corps, la nuque et le visage.

C’est le moment de faire des exercices de respiration consciente (cohérence cardiaque…), des mouvements de tête, d’yeux, de la méditation, de replonger dans des souvenirs ou univers qui te mettent en sécurité, d’écouter une musique qui t’apaise, et surtout… d’être en présence de personnes pleinement régulées, qui vous te co-réguler naturellement.

C’est le moment aussi de diminuer tous les dérégulateurs du système nerveux : réseaux sociaux, environnement toxique ou stressant, nourriture trop sucrée, répression émotionnelle, manque de pose de limites, excès d’actions, sommeil insuffisant…

Si tu as l’impression que ça ne fonctionne pas, ou alors que ça revient tout le temps, alors il faut revenir au point précédent : qu’est-ce qui maintient ton système en insécurité ?

Alors, quel point résonne le plus pour toi ?

Qu’est-ce que tu aurais besoin d’explorer en premier pour retrouver ton énergie ? N’hésite pas à me le dire en commentaire, je serai heureuse de te lire !


Tous ces points, ce sont des choses que nous travaillons quand je vous accompagne. Parce que retrouver de l’énergie fait pleinement partie du travail de guérison. 

La plupart des personnes ont besoin d’aide pour accepter, pour apprendre à écouter leur corps et leurs besoins, pour identifier leurs désirs, pour reprogrammer la réponse de leur système nerveux et pour apprendre à contacter leur propre sécurité intérieure. Et parce que la présence d’une thérapeute pleinement régulée, qui guide la séance, et aide à l’intégrer jusqu’à ce que ça soit pleinement naturel. 

Je travaille en visio ou en cabinet, à Grenoble chez Déesses, un lieu dédié à la femme. 

Je vous souhaite de retrouver le chemin vers votre énergie naturelle, vers une harmonie corps-esprit, et de vivre un véritable bien-être mental et physique !

Flore.

Voir aussi mon article sur Aimer son travail, c’est se lever de bonheur le matin

Comment ça marche ?

« Je perds complètement mon cerveau et mes moyens »

Ça, c’est la phrase avec laquelle il est arrivé.
Brillant, excellent professionnel. Mais complètement bloqué, à certains moments, pour réfléchir, parler et répondre aux questions.

Lorsqu’il doit parler en public.
Et face à certaines personnes plus haut placées.

Ça vous est déjà arrivé ?
Moi oui !

C’est un grand classique, celui de la page blanche (à l’écrit).

Quand vous savez, mais vous n’avez plus du tout accès à vos ressources.

Impression d’avoir du flan dans le cerveau.
Du brouillard à la place des neurones.

On se sent bête, nul, incapable. La honte est souvent une compagne tenace, dans ce cas-là.

C’est terrible car on peut avoir bossé comme un dingue, et se retrouver comme celui qui n’a rien bossé : le néant.
Terrible pour celui qui le vit.

Et surtout, ça peut causer beaucoup de tort dans une carrière, des études, un développement d’activité. Parce que ça peut rendre nos compétences invisibles et non reconnues, malheureusement.

Mais que se passe-t-il, quand nous vivons cela ?

C’est notre cerveau qui est à l’œuvre.
Mais pas celui qui nous permet de réfléchir ou parler.

C’est celui, plus ancien, qui gère notre survie, accompagné de son pote le système nerveux autonome (qui, donc, comme son nom l’indique, est indépendant du système nerveux central – le cerveau).

Quand je perds tous mes moyens et suis dans le brouillard, c’est que mon système a cru repérer un grand danger, et il me fige.

Quand je suis figé, les parties de mon cerveau qui me servent à réfléchir sont éteintes.
Je suis coupé de moi, des autres, je suis juste en protection, en repli. J’ai envie de me cacher dans une grotte.
Je peux même avoir l’impression d’être pas là, ou de flotter au-dessus de moi.

C’est une réaction naturelle, en cas de grand danger : faire le mort.
Celle qui génère le plus de chances de survivre : il diminue l’intérêt du prédateur, qui est très souvent activé par le mouvement et la chasse. Face à un prédateur ou un attaquant trop fort pour soi.

Seulement, comment faire quand on ne choisit pas de passer dans cet état là ?

Alors, comme beaucoup, il a essayé de se convaincre que tout irait bien, de bien préparer. Il y a cru à chaque fois.

Sauf qu’à chaque fois ça recommence, dès les premières minutes.
A l’insu de son plein gré, comme on dirait.

Il ne parviens plus à penser, ni à parler de façon très intelligible.
Sans préavis, même quand il a ultra-bien préparé son discours.

La faute au système nerveux qui pense qu’il est face à un gros prédateur.

Cette fois … il arrive en séance avec un petit bonus, une « petite » surprise : une présentation juste l’après midi qui suit, prévue depuis seulement la veille.

Il maitrise bien le sujet, mais a peur que ça recommence, alors qu’il y a un gros enjeu cette fois. Ça tombe vraiment bien, cette séance !

Nous travaillons d’arrache-pied ensemble, pour lui permettre de réussir ce défi.

Je lui fais un schéma et lui explique ses différents états de survie, leur rôle, leur monde à chacun. Détente…

C’est un peu primaire, le système nerveux autonome : ça fait une balance entre ce qui met en danger, et ce qui met en sécurité. Le but du jeu, c’est donc d’augmenter le sentiment de sécurité.
Et de diminuer ensuite le sentiment d’insécurité.

Avec mon aide et mes propositions, il découvre ses propres ressources, celles qui le ramènent vraiment dans un ressenti de sécurité. C’est presque magique, tellement son ressenti intérieur change d’une minute à l’autre.

La séance se finit : il est l’heure, nous n’avons pas une minute de plus.

Je suis impatiente de savoir ce que ça a donné, à ce moment-là !
Excitation et stress : est-ce que ça sera suffisant ?

Un message met fin à mon attente, quelques heures plus tard :

« Merci beaucoup pour ton aide ultra efficace.
Les ressources que nous avons travaillées ensemble juste avant … ont radicalement changé mon mood durant la présentation.
J’étais bien.
Et j’avais préparé mon environnement !
Et j’ai enchaîné tous les meetings de la journée avec le même mindset et l’esprit clair. Merci encore 🙏🙏🙏
« 

Wouah ! 👌

Puis quelques jours plus tard :

« Hello Flore… juste pour te partager le fait que je ne compte plus le nombre de gens qui me parle positivement de ma présentation d’hier… alors encore merci !« 

Alors voilà.
Ce n’est pas une fatalité, et je suis tellement heureuse d’avoir contribué à ce qu’il puisse juste être lui-même ~ brillant ~ en public !

Il est tout à fait possible de remodeler à la fois son environnement, ses pensées et son système nerveux pour ne plus être victime du syndrome du brouillard mental ou de la page blanche.

Et dans beaucoup de cas, ça prend juste quelques séances !

Et vous, est-ce que ça vous arrive, de ne plus avoir accès à votre réflexion ? En public ? Avec certaines personnes ? Dans certaines situations ?
Levez la main ? 😊🤚

Connaissiez-vous le lien avec votre système nerveux ?

With love ❤

Flore

Comment ça marche ?

L’écoute, ça ne fonctionne pas

(Et je te dis pourquoi)

(et je te donne les prochaines dates des conférences et ateliers)

Bon, d’accord, mon titre est un peu putaclic.

Mais pas seulement.

Si tu me connais, tu sais que j’ai longtemps enseigné comment écouter ses enfants, et s’écouter soi.

L’écoute est un fabuleux outil dans les relations.
Ce qu’on appelle écoute, c’est donner de l’empathie à l’autre. Lui offrir un espace d’accueil de ce qu’il vit. Et éventuellement mettre des mots sur son ressenti, ou lui permettre de le formuler lui même.

Mais dans de nombreuses situations, elle ne fonctionne pas.
Pire, elle peut produire exactement l’inverse de ce qu’on recherche.

Depuis longtemps j’avais des témoignages de parents qui me disaient “ça marche pas”.

En théorie quand on écoute, c’est censé apporter de l’apaisement, parce que la personne se sent comprise et acceptée avec ce qu’elle ressent.
Et ça le fait souvent.

Mais j’ai vu des parents écouter et la situation se dégrader, perdurer, empirer….

L’année dernière, je lisais un livre sur la Théorie polyvagale, ça a poppé comme “eurêka, j’ai compris pourquoi ça ne marche pas ! »

Moi même, j’ai vécu de gros échecs de l’écoute avec mon premier fils.
Mon fils faisait d’énormes crises violentes, entre 3 et 9 ans, et je n’arrivais pas à l’apaiser avec de l’empathie et de l’écoute active dans ces moments là.

Et je sais maintenant exactement pourquoi.

Et ça vaut également pour le couple. Pour les amis. Pour les relations familiales larges (oui, je parle de tes parents !). Pour les relations au travail.

Quand tu essaies par exemple d’écouter ton conjoint, mais que ça finit en eau de boudin et que chacun a juste l’impression de ne plus aimer l’autre.

Je vais te dire le secret qui fait que ça fonctionne, ou non.

Nous sommes des êtres sociaux, et nous avons tous un système nerveux autonome, toujours en alerte pour vérifier qu’il n’y a pas de danger. C’est ce qu’on appelle la neuroception.

Et comme nous vivons en groupes depuis très longtemps, une des principales sources d’information sur les dangers, ce sont nos pairs. Les autres humains.

Nous nous co-régulons, et ça se passe au niveau du système nerveux, inconsciemment.

Ça veut dire que si une personne se sent en insécurité dans la pièce, les systèmes nerveux des autres personnes vont le percevoir inconsciemment … et passer en mode insécurité également. Et donc réagir comme à une menace.

Et donc, écouter une personne en insécurité (aka un enfant qui pleure par exemple ou ton amie qui se plaint)…. ça nous met facilement en insécurité nous même, sans forcément qu’on s’en rende compte.

Il faut une certaine dose de sécurité intérieure pour écouter sans être contaminé par les émotions ou l’état intérieur de la personne. Pour ne pas être une éponge émotionnelle, par exemple.

Et en écoutant tout en n’étant pas en sécurité intérieure, nous renforçons le problème au lieu de l’aider, puisque à notre insu, nous allons co-réguler aussi la personne en face de nous vers de l’insécurité. Cercle vicieux !

C’est ce qui faisait que mon petit faisait des crises insolubles : sa violence à mon égard me figeait littéralement. Et j’avais beau mettre un stop puis des mots d’écoute, il avait perçu, lui, que ça me mettait en stress. Et ça rajoutait du stress pour lui. Cercle vicieux !

Parfois, on essaie d’écouter, mais nous ne voyons pas que notre corps crie “danger” (en s’énervant, ou au contraire en se figeant), et le crie à l’autre aussi.

Voilà pourquoi dans certaines situations, l’écoute ne marche pas du tout, et nous avons besoin d’abord de nous occuper de nous avant d’aider qui que ce soit.

Mais comment faire pour revenir en sécurité, en confiance, en lien avec l’autre ?

Ça, ça sera le sujet de mes différentes conférences et interventions à venir !

Les dates à venir

  • Cycle d’ateliers Respire – pour réguler son nerf vague et trouver sa confiance en soi – à partir du lundi 5 juin (infos sur demande par mail – flore@osetescouleurs.fr)

et toujours au cabinet ou en visio :

  • en accompagnement individuel
  • en supervision en groupe, pour les professionnel.les de l’accompagnement

Au plaisir de te retrouver à l’une de ces occasions !

Flore