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Apaiser sa famille, grâce aux connaissances sur le système nerveux

📌 Avant d’aller plus loin, j’ai un événement à vous annoncer 😊 :

  • j’animerai une conférence Le pouvoir du système nerveux dans la relation parent-enfant – Comment la co-régulation apaise les émotions, samedi 12 avril à l’occasion du festival Schola natura à Grenoble (gratuit, infos sur cette page)

Pendant longtemps, nous avons pensé (moi comprise) que les problèmes en famille se réglaient en modifiant le comportement : celui des enfants, ou celui des parents : il suffisait de changer ce que nous faisions ou disions, et cela aboutirait à la résolution des problèmes rencontrés. 

Mais je vais vous révéler quelquechose : il arrivait régulièrement que cette approche ne fonctionne pas du tout. Avec certaines familles (heureusement, pas toutes !), ou même : chez moi, avec mes propres enfants. Quoi que nous faisions, cela ne changeait RIEN.

Pendant des années, je me suis demandé pourquoi, et j’ai cherché sans relâche à comprendre ce qu’il se passait. 

Pourquoi l’écoute active ne fonctionnait pas avec cette enfant … et faisait empirer les crises. 
Pourquoi ces rituels pourtant si efficaces chez d’autres, ne permettaient pas d’apaiser le sommeil de mon fils.
Pourquoi ce petit garçon avait si peu confiance en lui malgré des parents bienveillants ?

10 ans après, je veux vous révéler quelquechose : j’ai compris ce qui clochait, et là où nous n’avions pas regardé, vraiment. Grâce aux recherches récentes du Dr Porges notamment, sur le cerveau et le système nerveux autonome.

Nous avons omis une composante essentielle de notre cerveau : notre système nerveux autonome. Notre système nerveux autonome, c’est cette partie qui gère les fonctions essentielles de notre corps, automatiquement : respiration, battements du cœur, digestion…

Mais pas que ! 

C’est lui aussi qui, avec le cerveau, identifie quelquechose d’essentiel : si nous sommes en sécurité ou non. 

Et en fonction de ce que le système nerveux autonome perçoit de la sécurité / de la menace / du danger vital, il nous place dans l’un de ces trois états : 
 

  • l’engagement social, la confiance et la sécurité intérieure : c’est l’état dans lequel nous sommes reliés à nous-mêmes, aux autres et créatifs. Nous nous sentons bien et à notre place, sereins, connectés. Il nous permet de collaborer quand nous sommes en sécurité. 
     
  • la mobilisation pour se défendre ou fuir : c’est un état où nous avons envie de bouger, où il faut agir (nous sommes remplis d’adrénaline et de cortisol), où nous nous sentons mobilisés intérieurement. C’est l’état du stress. C’est l’état qui est associé aussi à la colère. Il nous permet de réagir à une menace.
     
  • l’immobilisation, pour survivre à une forte menace en se figeant. C’est un état où nous sommes en repli, sans énergie, sans envie de bouger. Nous n’avons pas envie d’aller vers les autres, et nous sommes coupés de nous mêmes, de nos sensations. C’est un état dans lequel nous nous sentons impuissants, tristes, déprimés. Il nous permet de survivre à une menace vitale.

Dans chaque état, notre physiologie est différente, nos pensées sont différentes et nous avons un vécu totalement différent. Nous avons souvent un état préféré, dans lequel nous passons plus de temps. 

Car notre système nerveux se trompe souvent sur le danger réel que nous vivons, et notre mode de vie actuel trompe également notre système nerveux (écrans, informations, etc). 

Quand une menace s’arrête, nous retournons normalement en mode sécurité, pour nous permettre de vivre ensemble facilement. C’est une caractéristique des mammifères sociaux. 

Certaines personnes restent néanmoins en état de dérégulation (mobilisation ou immobilisation), soit parce que leur environnement est source de stress, soit parce qu’elles ont vécu un ou plusieurs traumatismes psychologiques non résolus. 


Que se passe-t-il avec nos enfants? 

Il est important de comprendre que nos système nerveux autonomes communiquent, parce que les nerfs du système nerveux autonome innervent tout le visage, le cou, le système vocal notamment, que les autres perçoivent. Nous nous co-régulons entre humains, ce qui veut dire que l’état de l’un influence l’état de l’autre. 

C’est purement adaptatif, quand il y avait un danger pour un groupe préhistorique, si l’un percevait un danger il fallait que les autres réagissent très vite aussi. Vous pouvez le sentir quand vous êtes face à une personne en état de stress: si vous êtes observateur de vos sensations, il y a des chances pour que vous sentiez du stress en vous arriver. 

Heureusement, cela fonctionne aussi dans l’autre sens: si l’un est en sécurité et qu’il n’y a plus de danger, il va co-réguler les personnes autour de lui, ce qui facilite le retour en mode sécurité de tout le monde. Vous pouvez l’observer quand vous être en stress, et que votre conjoint ou un ami – lui même calme – vous apaise, par ses mots, sa voix, ses câlins ou son regard bienveillant. C’est même un super-pouvoir, que nous avons, nous les humains. 

La spécificité des enfants est qu’il ne peuvent pas se réguler, et retourner en sécurité intérieure, tout seuls. Quand ils vivent un stress, ils ont besoin d’adultes régulés et en sécurité intérieure pour les aider à retrouver leur propre sécurité intérieure. Et plus ils sont petits, plus c’est vrai. 
 

Parfois, nous sommes en sécurité intérieure nous-mêmes, et nous pouvons aider facilement nos enfants à s’apaiser eux mêmes, nous le ferons d’ailleurs tout naturellement. 

A d’autres moments, notre système perçoit une insécurité, et il nous place soit en mobilisation, soit en immobilisation. Dans ces états, nous ne pouvons pas aider nos enfants.

Alors que se passait il quand les outils de communication, par exemple, ne fonctionnaient pas ? 😉

Eh bien je vous le donne en mille : essayer d’écouter ou d’endormir son enfant, alors qu’on est soi même en état de dérégulation du système nerveux, ça ne fonctionne pas. 

Même si vous essayez de parler le plus doucement, gentiment possible : votre enfant perçoit nettement une incohérence entre vos mots, et votre état interne. Ça le met en stress. Il y a un prédateur dans la pièce, pour son système nerveux. 

Et comme la priorité est donnée aux perceptions du système nerveux autonome : il restera en état d’insécurité lui-même. Il ne pourra pas s’apaiser, ni apaiser ses émotions, ni s’endormir facilement, ni se sentir confiant. 

Changer les comportements, c’est important, mais la première chose en tant que parent, c’est d’être soi-même en état de sécurité intérieure. Et de savoir revenir volontairement en sécurité intérieure, parce que c’est impossible d’y être tout le temps : le quotidien nous amène toujours à des moments donnés dans la mobilisation ou l’immobilisation, c’est même adapté à certains moments. Mais nous ne pourrons jamais résoudre un problème de famille à partir de ces états là. 

Comment faire alors ? 

La première chose à voir est politique : il est indispensable que les parents se sentent eux-même en sécurité, pour pouvoir être là pour leurs enfants. Nous devons créer un monde où la régulation est la norme, et où le stress s’éloigne : c’est ce qui créera les personnes de demain capable de relever les défis qui s’annoncent !

A un niveau plus individuel, eh bien c’est ce dont je vais vous parler dans ma conférence, samedi ! 

Nous reverrons plus en détail le rôle du système nerveux dans la relation parent-enfant, et nous identifierons comment s’auto-réguler pour résoudre beaucoup plus facilement les problèmes en famille. 

Toutes les informations ici


Et si vous préférez en parler dans un cadre privé, et voir comment je peux aujourd’hui vous aider avec ces outils, n’hésitez pas à me contacter ou prendre directement rdv ici (visio) ou ici (cabinet à Grenoble) 😉. 

Il existe tout un tas d’outils et de choses qui peuvent nous aider, quelle que soit notre situation personnelle et notre état interne préféré (sécure, hyperactif, anxieux, introverti et timide … ce sont des caractéristiques d’un état du système nerveux!).


Je suis curieuse de savoir comment ces nouvelles connaissances résonnent maintenant pour vous. N’hésitez pas à me le partager en commentaire !  

Je vous souhaite beaucoup de sécurité intérieure, seuls ou avec vos enfants ! 🙂 Au plaisir d’échanger avec vous à ce sujet tout prochainement, et de profiter d’un moment de co-régulation et de créativité ensemble !

Flore

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LA raison souvent ignorée, qui ramènent votre confiance en vous dans vos chaussettes (pas de Noël, celles-là !)

🔴 M. n’arrive plus à avoir confiance en elle depuis des semaines. Elle se sent comme une imposture, avec une furieuse envie de se terrer au fond d’un trou. Ce qui la perturbe encore plus ? Avant, elle n’avait aucun problème à ce niveau-là !

🔴 C. n’a jamais vraiment eu confiance en elle. Depuis qu’elle est toute petite, elle doute d’elle-même, se sent minuscule, comme une petite souris. Mais elle rêve de goûter un jour à ce sentiment de légitimité, au lieu de toujours se sentir de trop. 4

🔴 P., quant à lui, se sent comme un imposteur au travail depuis un an. Le stress lui fait commettre des erreurs, ce qui n’arrange rien. Il a essayé mille choses : thérapies, méditation, yoga… mais rien n’y fait.

Ces trois personnes partagent un point commun : elles savent, rationnellement, qu’elles ont de la valeur. Pourtant, elles n’arrivent pas à cultiver cette confiance en elles, malgré l’absence de raisons objectives.

Vous trouverez des tonnes de conseils et d’articles sur la confiance en soi. Pourtant, il existe une cause souvent négligée, presque invisible, y compris par certains spécialistes. Cette cause, c’est un traumatisme non résolu.

« Le traumatisme est peut-être la cause la plus évitée, ignorée, rabaissée, niée, incomprise et non traitée de la souffrance humaine. »

– Peter A. Levine, PhD

Le traumatisme, c’est quoi au juste ?

Contrairement aux idées reçues, l’événement n’est pas le traumatisme. L’événement peut être énorme ou anodin, bref ou prolongé, remarqué ou complètement passé inaperçu. Il peut s’agir :
● d’un accident bénin,
● d’une opération chirurgicale,
● d’un accouchement difficile,
● d’une relation toxique,
● d’un chef tyrannique,
● d’un abus,
● d’un stress intense et prolongé,
● d’un harcèlement,
● d’une chute, ou même,
● d’un parent peu disponible.

Le point commun ?

Votre système nerveux autonome a été submergé et n’a pas réussi à vous ramener à l’équilibre ensuite. Submergé parce que vous étiez vulnérable, seul·e ou tout simplement humain·e.

Le traumatisme, c’est la trace invisible qu’il laisse en vous. Un frein intérieur, sourd et muet, qui vous fait avancer en permanence à contre-courant.

Vous vous êtes senti·e impuissant·e, figé·e dans l’instant. Pour vous protéger, votre cerveau a activé le « disjoncteur » : le système vagal dorsal, une sorte de frein à main. Et ce frein, malheureusement, est resté enclenché.

Quand le traumatisme freine votre vie

Avancer avec ce frein à main n’est ni efficace ni agréable.
Les personnes traumatisées ont souvent l’impression de lutter contre elles-mêmes pour agir.

En réalité, une partie d’elles est restée figée dans le moment du traumatisme. Leur cerveau fait tout pour éviter de revivre cette sensation d’impuissance, quitte à perdre le lien avec
soi-même. Beaucoup ne font pas le lien entre leur vécu traumatique et leur manque de confiance actuel. Elles continuent d’avancer tant bien que mal, jusqu’à s’épuiser ou perdre le sens de
leurs actions.

Ils ont surmonté leurs blocages

● M. a identifié que son manque de confiance était lié à un harcèlement au travail. Elle a pu retrouver ses compétences, négocier un nouveau poste et s’épanouir.

● C. s’est reconnectée à ses désirs et à son corps. Elle a changé de travail, mis fin à des relations toxiques, et récupéré une énergie nouvelle pour choisir ses priorités.

● P. a compris qu’un choc traumatique négligé était à l’origine de son mal-être. Il a repris confiance, accepté plus de responsabilités et osé s’affirmer.

Votre corps sait comment guérir

Le traumatisme l’emportera toujours sur votre mental. Les neurosciences le prouvent : votre système nerveux autonome est prioritaire sur votre néocortex.

La clé pour déloger le traumatisme ?

Vivre suffisamment de sécurité, celle qui a manqué au moment de l’événement, pour achever la réponse traumatique et libérer ce figement intérieur.

Votre corps sait comment se libérer des traumatismes. C’est un mécanisme naturel, utilisé par les animaux depuis toujours. Il suffit de lui offrir les bonnes conditions.

Ce n’est pas de votre faute

Si vous manquez de confiance en vous, peut-être que cela vient d’un traumatisme. Ce n’est pas votre faute. Vous avez fait de votre mieux. Et surtout : cela peut changer ! Et sans passer 15 ans en psychanalyse 🙂

Envie d’en savoir plus ?

● Posez-moi vos questions en commentaire ou par mp, je me ferai un plaisir d’y répondre !

● Prenez un rendez-vous découverte ici. 😊

Je vous souhaite une belle soirée ! ✨
Avec amour ❤

Flore

Apprivoiser ses émotions, Comment ça marche ?

Ma meilleure alliée dans la vie : la colère

Elle a mauvaise presse. On lui reproche tout un tas de choses. On voudrait la faire disparaître. Pour toujours, tellement on en a honte. Ou alors on ne la ressent jamais.

“En colère ? Moi ? Jamais.” Comme moi, pendant 35 ans. Jamais de colère.

Sauf de très rares explosions incontrôlées, où je me transformais en volcan qui détruit tout sur son passage.

Alors, la colère, c’est un sujet que je connais très bien. Pour l’avoir détestée pendant de si longues années, fuie, et redoutée plus que tout.

Ma colère. Oh que je l’ai détestée ! J’en ai eu honte pendant si longtemps…

Et puis un jour, au gré de mon travail intérieur et de mes lectures, je découvre l’impensable.

Des chapitres entiers à son sujet. Qui louent son rôle, son importance.

Quoi ?  Une petite fenêtre intérieure s’est ouverte… que je me suis empressée de refermer.

Tout en restant curieuse… J’ai alors commencé à comprendre qu’elle n’était pas si mauvaise. Qu’elle est une émotion, physiologique, et qu’on ne la maitrise pas (Mon Dieu !, s’est dit mon cerveau…). Qu’elle était normale, saine, et même indispensable. (Wouah ! Sérieux ?).

Mais comprendre ne suffit pas, même si c’est un excellent début.

Parce que ma colère, en réalité, dès qu’elle se manifestait, une autre part de moi se précipitait pour l’éteindre, telle un pompier, convaincue qu’un cataclysme pourrait se passer si elle sortait. Normal : c’est ce qu’il s’était toujours passé. Soit j’étais petite, et elle aboutissait immanquablement à une fessée (donc je vivais de la violence et c’était terrifiant), soit j’étais plus grande mais c’est moi qui devenais violente avec les autres.

Alors bon, pendant un long moment, je la connaissais mentalement, mais j’étais incapable de la laisser s’exprimer en moi. Mon système nerveux coupait court bien avant. Le pompier mettait un couvercle dessus, et la faisait taire illico presto.

Et du coup, que se passait-il ? J’étais bien incapable de poser mes limites.  Je fuyais les conflits, j’étais incapable de m’affirmer.  Je disais oui alors qu’en moi, ça faisait non. Et je bouillais intérieurement.  Je manquais d’énergie. J’étais anxieuse, tendue, régulièrement.

Et j’avais régulièrement des scénarios catastrophes dans la tête (et si mes enfants avaient un accident ? Et si, etc… Vous connaissez ?)

Pour la team Volcan+, ça sera plutôt : des relations difficiles, du mal à rester en lien dans les conflits, de la honte, une incompréhension, parfois un isolement social.

Un jour, des années après, même, une thérapeute m’a permis de reprendre contact avec ma colère, de façon saine. J’ai pu rassurer – par le corps – la part « pompier », et lui demander de ne plus intervenir, dorénavant. Parce que j’avais acquis bien d’autres outils et ressources pour :

– ne plus être en danger,

– ne plus me transformer en volcan bouillonnant de lave destructrice.

J’ai pu l’apprivoiser, petit à petit, et retrouver mon lien avec elle. Avec une agressivité saine.

Et tous ces symptômes ont progressivement disparu. Notamment l’anxiété et les scénarios catastrophes qui dansaient tout le temps dans ma tête. J’ai pu enfin faire ce que font des tas de gens ultra naturellement : prendre soin de mes limites, dire non, sortir de relations toxiques, avoir de l’énergie, vivre dans le présent, et ne plus vivre d’anxiété.

La colère, et même l’agressivité, en réalité, sont indispensables. Ce sont même des impératifs biologiques ! Nous avons besoin d’elles pour aller bien, pour être en bonne santé. Beaucoup de maladies “modernes” sont liées à une rétention de la colère, qui finit par se retourner contre nous1.

La colère est une émotion, donc quelque chose qui est en lien avec notre survie. Elle est là pour protéger nos limites, nos besoins, notre espace vital. C’est une “énergie vitale”, comme le dit Peter Levine2, spécialiste du trauma. Elle est même très nécessaire pour se libérer de nos traumatismes. Elle est d’abord physiologique : quand elle se produit, il y a une cascade de mécanismes physiologiques qui se mettent en route : adrénaline, cœur qui accélère, sang et sucre qui affluent dans les muscles pour nous préparer à réagir, muscles qui se contractent… et pour nous pousser à défendre nos besoins. Puis si nous acceptons de la laisser nous traverser, et agissons à partir d’elle mais sans nous laisser dominer par elle, la tension redescend, se décharge et nous pouvons retrouver un état normal en quelques minutes voire moins.

Si l’on regarde les animaux, ils vivent de la colère et de l’agressivité saine lorsque leurs limites sont atteintes. Elle leur sert à défendre leur territoire, leurs besoins, bec et ongles. C’est un mécanisme important, biologique et inné.  Il ne faut pas confondre la colère avec la violence. La violence arrive justement quand la colère ne peut se vivre et s’exprimer sainement. La colère se traverse, se ressent, telle une vague d’énergie qui nous permet de nous dresser pour dire non. Puis elle s’en va, sans ruminations ni pensées obsédantes qui ne sont que le témoin d’une difficulté à traverser pleinement cette émotion. Alors oui, célébrons la colère comme quelque chose de sain, d’important et de nécessaire pour que chacun se sente bien.

Et si vous avez une relation difficile avec votre colère, vous êtes loin d’être seul.e avec ce problème. C’est en apprivoisant cette émotion par le corps, avec beaucoup de sécurité, et en libérant les protections qui vous empêchent d’y avoir accès (les “pompiers”), que vous pourrez retrouver cette énergie vitale et la mettre à votre service.

La thérapie psycho-corporelle que je pratique, issue des travaux de Peter Levine, est là pour cela. Elle permet de retrouver une relation saine à sa colère, et s’appuie dessus pour s’affirmer, sortir d’une situation difficile, d’un harcèlement, ou stopper l’anxiété.

Je vous accompagne en visio-conférence, ou à mon cabinet à Grenoble à Déesses. Vous avez la possibilité de découvrir cette approche très novatrice et basée sur les neuro-sciences les plus récentes, lors d’un rendez-vous découverte sans engagement. 

N’hésitez pas à me poser vos questions en commentaire ou par e-mail

Au plaisir de vous réconcilier avec cette émotion mal-aimée !

Flore Viard

1.         Voir l’ouvrage du Dr Gabor Maté Quand le corps dit non

2.         Voir l’ouvrage Réveiller le tigre de Peter Levine

Comment ça marche ?

Retrouver de l’énergie et… la garder !

Tout est calme. Trop peut-être.

Tu te retrouves sans énergie vitale, à ne pas avoir envie de lever le petit doigt. Impossible de se décoller de ce canapé-piège.

Sortir ? Mais pourquoi faire ? “Laissez-moi agoniser” semble dire ton visage.

Quant à ton corps, il n’a plus la moindre idée de ce que veut dire se bouger. Et d’un seul coup, la voilà : la culpabilité.

Tout ce bazar devant toi, à ranger, toutes ces activités que tu aurais aimé faire, toutes ces actions de ta to-do list qui ressemble de plus en plus à un ticket de caisse de famille nombreuse, ces courgettes qui attendent désespérément que tu leur fasses leur fête au coin du plan de travail, ce linge propre qui danse la samba dans le panier en attendant que tu daignes le plier…

Et sa copine la peur : suis-je en train de faire une dépression ? Ou de retomber en dépression ? Est-ce que ça va durer toujours ?

Mais voilà : aucune envie, aucun goût à quoi que ce soit, aucune énergie. Juste envie de te lover dans les bras accueillants du matelas, de scroller ou de te plonger dans n’importe quel bouquin, pourvu qu’il te tienne éloigné de l’agitation. Hyper inconfortable…

Tu ne comprends pas. Pourquoi ce manque d’énergie ? Et surtout, comment retrouver de l’énergie ?

Voici les 5 erreurs qu’on fait très souvent, qui nuisent à notre énergie. Et comme ça m’arrive aussi, et que suite à une semaine de vacances avec nos enfants, je peux te dire que c’est quelque chose que je connais bien !

Plus tu refuses ton état, plus il s’aggrave.

Il y a ceux qui bravent le manque d’énergie en se forçant… Il y a quelques années, la culpabilité me poussait à bouger malgré tout. En forçant,” parce qu’il le faut bien”, non ?

C’est comme vouloir remonter une rivière à contre-courant : c’est usant et pas agréable du tout. Si c’est comme ça, c’est qu’il y a une bonne raison, même si tu ne la connais pas (et que ça tombe très mal, oui, je sais).

C’est important de l’accepter. L’accepter, c’est aussi accepter de ralentir. Diminuer tes actions, diminuer le “faire”. Pour le moment.

Ce n’est pas très sexy pour notre société où il faudrait toujours être en mouvement, où on sur-valorise l’action, le perfectionnisme, les personnes qui ne s’arrêtent jamais. Ça demande de prendre vraiment du recul par rapport aux messages véhiculés autour de nous.

Mais pour avoir de l’énergie sur le long terme, il est nécessaire d’accepter d’avoir des temps de repos et de “rien”. Moins tu respectes cela, et plus ton corps va finir par te l’imposer, un jour ou l’autre, de façon plus ou moins prolongée (c’est le burn-out notamment, mais aussi la cause de nombreux maux corporels). Alors essaie d’accepter ce temps comme un temps de ressourcement énergétique, qui te permettra de mieux repartir ensuite.

Tu n’écoutes pas tes besoins ni ton corps

Tu roules avec la tête, tout le temps (ne te juge pas, tu as appris comme ça !), et tu te coupes souvent de ton corps. Malheureusement c’est la voie royale pour user son énergie et louper les signes qu’un besoin est là. Or, nos besoins, c’est tout ce dont notre corps et notre cerveau ont besoin pour fonctionner correctement. Et ils ne se manifestent pas dans la tête ! Ils se manifestent dans nos sensations, dans notre corps.

On peut les classer en deux parties : Les besoins physiologiques et les besoins affectifs. Les besoins physiologiques, c’est bien sûr le sommeil, l’alimentation, la respiration consciente, l’hydratation, l’élimination, le repos, le mouvement (eh oui !). S’ils ne sont pas comblés, notre corps ne fonctionne pas de manière optimale, et peut finir par passer en mode ”économie d’énergie”. Les besoins affectifs, c’est des besoins moins primaires mais tout aussi importants : besoin de calme, de réalisation, de respect, de sens, de créativité, d’amour, de lien, de compréhension (il en existe des dizaines).

Alors que se passe-t-il si tu passes tout ton temps dans ta tête, dans tes pensées ? Tu identifies mal tes vrais besoins. Et du coup, ton corps n’arrive pas à fonctionner correctement. C’est important de revenir au corps, régulièrement, pour identifier ses besoins physiologiques comme affectifs.

Et si tu n’y arrives pas bien, c’est soit que tu ne t’es pas assez exercé.e à écouter, soit que tu es coupé.e de tes sensations, à cause de ton histoire de vie (et ce n’est pas une condamnation à vie, ça peut changer !).

Tu ne sais pas ce qui te fait kiffer et te nourrit vraiment

Tu agis peut-être en mode automatique, parce qu’il “faut”. C’est une question qu’on ne se pose pas beaucoup : qu’est-ce qui me ferait vraiment vibrer, là, maintenant ? Si tout était possible, qu’est-ce qui me nourrirait vraiment ? Qu’est-ce qui te donne des papillons dans le ventre ?

Je ne parle pas d’aller choper une dose de dopamine en allant faire du shopping, ou en faisant un petit jeu vidéo… mais de ce qui te nourrit profondément.

Nous avons tous besoin de vivre des moments nourrissants pour nous sentir bien et pleins d’énergie ? Qu’est-ce qui te donne la pêche et la banane habituellement ? Te fait te sentir durablement bien, et en lien avec les autres ? Et comment peux-tu mettre une petite dose de ce kiff dans ta vie, là maintenant ?

Et si tu n’arrives pas à le sentir, ne culpabilise pas : soit tu n’en as pas l’habitude, donc c’est quelque chose à muscler progressivement. Ou soit quelque chose t’empêche de t’y connecter, et ce quelque chose on va le voir juste après.

Tu n’identifies pas quand tu passes en figement

Une chose courante qui peut nous maintenir sans énergie, c’est d’être bloqué en mode “figement”. Le mode “sans énergie” peut être dû à une activation de ton système vagal dorsal, qui génère du figement dans le corps.

Normalement, ce mode se met en route quand on vit un grand danger et qu’on est impuissant à y répondre : attaque, violence, chute mortelle, prise d’otage… Il se met en route pour nous protéger et nous permettre de survivre. On “fait le mort”, comme la souris prise dans les griffes du chat. C’est la meilleure stratégie et c’est une réponse de survie, automatique.

Mais chez de nombreux humains, il s’active de façon erronée, parce que notre système nerveux se trompe et prend pour une menace quelque chose qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’une situation banale peut déclencher une cascade de réponses physiologiques qui nous mettent en mode “économie d’énergie et figement”. J’ai par exemple vécu ça la semaine dernière, alors que mes enfants se disputaient très fortement : mon petit a poussé un hurlement de la mort (mais vraiment juste horrible), qui m’a mise dans un état de figement complet. Je ne sais pas du tout à quoi ça m’a ramenée, et je ne l’ai pas identifié immédiatement non plus (en même temps, il fallait gérer les conflits). Mais alors je me suis retrouvée à déprimer, sans énergie, et comme c’était juste la veille de notre retour, j’ai forcé évidemment (#point 1)… et je me suis réveillée le lendemain avec un torticolis qui m’a clouée au lit. Et voilà…

Et dans cet état, tu n’as plus accès du tout à ton énergie, tu n’arrives pas à agir et tu as juste envie de te renfermer sur toi-même. Ce n’est pas de ta faute, c’est juste une réaction conditionnée de ton système nerveux. Il sur-réagit juste à des situations qui ne sont pas dangereuses, et il a besoin d’une petite mise à jour.

C’est là que quelques séances de thérapie psycho-corporelle avec une thérapeute compétente, formée au fonctionnement du système nerveux, peuvent être très utiles : ça permettra que ton système arrête de réagir de façon inadaptée à des situations du quotidien.

Tu ne sais pas comment retrouver de la sécurité intérieure

Quand nous sommes passés en mode survie/figement, nous avons besoin de mettre activement des choses en place pour changer d’état, sortir du figement et repasser en sécurité intérieure.

Est-ce que tu sais comment revenir en sécurité intérieure ? La plupart d’entre nous ne savons pas comment faire, et pourtant, il existe beaucoup de pratiques corporelles qui la favorisent. Le lien entre toutes, c’est qu’elles désactivent le système vagal dorsal et activent le système vagal ventral, qui innervent tout le haut du corps, la nuque et le visage.

C’est le moment de faire des exercices de respiration consciente (cohérence cardiaque…), des mouvements de tête, d’yeux, de la méditation, de replonger dans des souvenirs ou univers qui te mettent en sécurité, d’écouter une musique qui t’apaise, et surtout… d’être en présence de personnes pleinement régulées, qui vous te co-réguler naturellement.

C’est le moment aussi de diminuer tous les dérégulateurs du système nerveux : réseaux sociaux, environnement toxique ou stressant, nourriture trop sucrée, répression émotionnelle, manque de pose de limites, excès d’actions, sommeil insuffisant…

Si tu as l’impression que ça ne fonctionne pas, ou alors que ça revient tout le temps, alors il faut revenir au point précédent : qu’est-ce qui maintient ton système en insécurité ?

Alors, quel point résonne le plus pour toi ?

Qu’est-ce que tu aurais besoin d’explorer en premier pour retrouver ton énergie ? N’hésite pas à me le dire en commentaire, je serai heureuse de te lire !


Tous ces points, ce sont des choses que nous travaillons quand je vous accompagne. Parce que retrouver de l’énergie fait pleinement partie du travail de guérison. 

La plupart des personnes ont besoin d’aide pour accepter, pour apprendre à écouter leur corps et leurs besoins, pour identifier leurs désirs, pour reprogrammer la réponse de leur système nerveux et pour apprendre à contacter leur propre sécurité intérieure. Et parce que la présence d’une thérapeute pleinement régulée, qui guide la séance, et aide à l’intégrer jusqu’à ce que ça soit pleinement naturel. 

Je travaille en visio ou en cabinet, à Grenoble chez Déesses, un lieu dédié à la femme. 

Je vous souhaite de retrouver le chemin vers votre énergie naturelle, vers une harmonie corps-esprit, et de vivre un véritable bien-être mental et physique !

Flore.

Voir aussi mon article sur Aimer son travail, c’est se lever de bonheur le matin

Comment ça marche ?

« Je perds complètement mon cerveau et mes moyens »

Ça, c’est la phrase avec laquelle il est arrivé.
Brillant, excellent professionnel. Mais complètement bloqué, à certains moments, pour réfléchir, parler et répondre aux questions.

Lorsqu’il doit parler en public.
Et face à certaines personnes plus haut placées.

Ça vous est déjà arrivé ?
Moi oui !

C’est un grand classique, celui de la page blanche (à l’écrit).

Quand vous savez, mais vous n’avez plus du tout accès à vos ressources.

Impression d’avoir du flan dans le cerveau.
Du brouillard à la place des neurones.

On se sent bête, nul, incapable. La honte est souvent une compagne tenace, dans ce cas-là.

C’est terrible car on peut avoir bossé comme un dingue, et se retrouver comme celui qui n’a rien bossé : le néant.
Terrible pour celui qui le vit.

Et surtout, ça peut causer beaucoup de tort dans une carrière, des études, un développement d’activité. Parce que ça peut rendre nos compétences invisibles et non reconnues, malheureusement.

Mais que se passe-t-il, quand nous vivons cela ?

C’est notre cerveau qui est à l’œuvre.
Mais pas celui qui nous permet de réfléchir ou parler.

C’est celui, plus ancien, qui gère notre survie, accompagné de son pote le système nerveux autonome (qui, donc, comme son nom l’indique, est indépendant du système nerveux central – le cerveau).

Quand je perds tous mes moyens et suis dans le brouillard, c’est que mon système a cru repérer un grand danger, et il me fige.

Quand je suis figé, les parties de mon cerveau qui me servent à réfléchir sont éteintes.
Je suis coupé de moi, des autres, je suis juste en protection, en repli. J’ai envie de me cacher dans une grotte.
Je peux même avoir l’impression d’être pas là, ou de flotter au-dessus de moi.

C’est une réaction naturelle, en cas de grand danger : faire le mort.
Celle qui génère le plus de chances de survivre : il diminue l’intérêt du prédateur, qui est très souvent activé par le mouvement et la chasse. Face à un prédateur ou un attaquant trop fort pour soi.

Seulement, comment faire quand on ne choisit pas de passer dans cet état là ?

Alors, comme beaucoup, il a essayé de se convaincre que tout irait bien, de bien préparer. Il y a cru à chaque fois.

Sauf qu’à chaque fois ça recommence, dès les premières minutes.
A l’insu de son plein gré, comme on dirait.

Il ne parviens plus à penser, ni à parler de façon très intelligible.
Sans préavis, même quand il a ultra-bien préparé son discours.

La faute au système nerveux qui pense qu’il est face à un gros prédateur.

Cette fois … il arrive en séance avec un petit bonus, une « petite » surprise : une présentation juste l’après midi qui suit, prévue depuis seulement la veille.

Il maitrise bien le sujet, mais a peur que ça recommence, alors qu’il y a un gros enjeu cette fois. Ça tombe vraiment bien, cette séance !

Nous travaillons d’arrache-pied ensemble, pour lui permettre de réussir ce défi.

Je lui fais un schéma et lui explique ses différents états de survie, leur rôle, leur monde à chacun. Détente…

C’est un peu primaire, le système nerveux autonome : ça fait une balance entre ce qui met en danger, et ce qui met en sécurité. Le but du jeu, c’est donc d’augmenter le sentiment de sécurité.
Et de diminuer ensuite le sentiment d’insécurité.

Avec mon aide et mes propositions, il découvre ses propres ressources, celles qui le ramènent vraiment dans un ressenti de sécurité. C’est presque magique, tellement son ressenti intérieur change d’une minute à l’autre.

La séance se finit : il est l’heure, nous n’avons pas une minute de plus.

Je suis impatiente de savoir ce que ça a donné, à ce moment-là !
Excitation et stress : est-ce que ça sera suffisant ?

Un message met fin à mon attente, quelques heures plus tard :

« Merci beaucoup pour ton aide ultra efficace.
Les ressources que nous avons travaillées ensemble juste avant … ont radicalement changé mon mood durant la présentation.
J’étais bien.
Et j’avais préparé mon environnement !
Et j’ai enchaîné tous les meetings de la journée avec le même mindset et l’esprit clair. Merci encore 🙏🙏🙏
« 

Wouah ! 👌

Puis quelques jours plus tard :

« Hello Flore… juste pour te partager le fait que je ne compte plus le nombre de gens qui me parle positivement de ma présentation d’hier… alors encore merci !« 

Alors voilà.
Ce n’est pas une fatalité, et je suis tellement heureuse d’avoir contribué à ce qu’il puisse juste être lui-même ~ brillant ~ en public !

Il est tout à fait possible de remodeler à la fois son environnement, ses pensées et son système nerveux pour ne plus être victime du syndrome du brouillard mental ou de la page blanche.

Et dans beaucoup de cas, ça prend juste quelques séances !

Et vous, est-ce que ça vous arrive, de ne plus avoir accès à votre réflexion ? En public ? Avec certaines personnes ? Dans certaines situations ?
Levez la main ? 😊🤚

Connaissiez-vous le lien avec votre système nerveux ?

With love ❤

Flore

Comment ça marche ?

« Je suis toujours en retard, c’est horriiiible »

Elle a les yeux baissés quand elle dit ça.
Elle s’agite dans tous les sens, ça se voit, elle est énervée contre elle-même. Elle s’en veut à mort.
Surtout qu’elle est arrivée très en retard à notre rdv.

Je respire… et je vois une personne qui est désespérée.
Qui voudrait faire autrement mais qui n’y arrive pas.
Qui culpabilise, et qui a honte d’elle même.

« C’est comme si mon cerveau ne fonctionnait plus quand je dois partir, je ne comprends pas, je me mets un horaire, et ensuite je ne suis plus là ».
Elle a essayé des tas de trucs. Des tas.
Aucun ne marche.

Comme je connais cette situation… pour l’avoir tant vécu.
La honte.

Quand tu t’enfonces dans le sol tellement tu as honte de toi.
L’incompréhension des autres (« c’est pourtant pas compliqué ! »)
Le stress, les risques que tu prends parce que tu es en retard.

Et que tu t’es dis que t’es vraiment débile pour ne pas y arriver, alors que ça semble si simple pour les autres.

Eh si, c’est compliqué… sinon on arriverait à faire autrement.
Crois-moi !

Je l’invite à regarder autour d’elle, les montagnes, à sentir le soleil, à écouter les sons de la nature.

A revenir au présent.
A retrouver un semblant de sécurité intérieure.

Pour sortir des ruminations intérieures.

Mais les ruminations intérieures continuent, elle se sent tellement impuissante et en même temps tellement coupable !
Coupable de faire attendre les autres, de bousculer leur planning, de provoquer leur colère.

Coupable et impuissante.

De quoi devenir folle, car comment faire quand on veut changer quelquechose très fort mais qu’on n’y arrive pas du tout ?
Quand on échoue jour après jour ?

Le retard chronique peut avoir plusieurs origines, mais il y a une constante : au moment où elle devrait commencer à partir, la personne se déconnecte involontairement, elle n’est comme plus là.

Et ensuite, quand elle réalise, elle vit un stress immense qui la fait courir pour rattraper l’heure.
Désagréable.
Vraiment pénible.
Et même dangereux.

Elle passe en fait dans un état intérieur où elle n’a plus conscience du temps qui passe, où elle est déconnectée d’elle même, des autres et aussi des conséquences possibles.
Jusqu’au stress final.

Et plus les transitions sont stressantes (car on est toujours en retard, ha!), plus ça se renforce.

L’erreur, c’est de croire que c’est un problème de volonté.

Car ce n’est pas un problème de volonté :
c’est un problème d’état intérieur, de niveau d’activation du système nerveux autonome.

Notre système nerveux autonome a 3 modes :

– le mode sécurité (vagal ventral), où nous sommes connectés à nous mêmes et aux autres, notre physiologie est calme. C’est le frein, comme si le moteur tourne au ralenti mais dans sa pleine puissance.

– le mode activation (sympathique), où notre physiologie nous pousse à l’action, face à une menace ou un problème. C’est l’accélérateur. Adrénaline, cortisol, … ce mode là c’est celui qui se met en route pour nous faire partir, agir, bouger.

– le mode déconnexion (vagal dorsal), soit parce que nous avons besoin de repos, soit parce que le système a été submergé par l’activation et est passé en figement. C’est le frein à main en quelquesorte.

Typiquement, pour avoir conscience de l’heure et se mettre en route pour un rendez-vous, il y a besoin d’être en mode « sécurité / activation ».

Une personne qui est souvent ou toujours en retard est très souvent une personne qui est en figement fonctionnel, c’est à dire en mode déconnexion, très ralenti, en permanence.

Ou qui passe en mode déconnexion dès qu’une transition se présente, parce que la transition est perçue comme une menace inconsciemment.

Eh, comment voulez-vous aller à un rendez-vous avec le frein main ?

En mode déconnexion (le 3e), nous avons un ressenti intérieur de peu d’énergie, de repos, de repli sur soi.
Des émotions reliées à la tristesse souvent.
Et des pensées du type « je n’y arriverai jamais ».

Mais surtout : notre cerveau est déconnecté du temps, il est difficile d’avoir conscience des priorités, on est comme « absent ».

Alors la première chose, c’est de comprendre ce mécanisme et de savoir le repérer en soi, pour sortir de la culpabilité qui bloque.

Quand on comprend mieux ce qui se joue, c’est facile de comprendre qu’on ne partait pas du bon endroit pour résoudre le problème.

Car tant que je me juge, je ne fais que rajouter de l’insécurité sur l’insécurité, ce qui aggrave mon état de déconnexion. Je met mets involontairement encore plus en figement, en déconnexion.

Comme si je tapais sur une personne déjà complètement à terre en espérant que ça la fasse se relever.

Il y a besoin de prendre conscience du fonctionnement de ton système nerveux, pour comprendre là où tu as du pouvoir et là où tu n’en as absolument pas.

Car ce qui est inconscient a toujours plus de force que ta volonté, parce que c’est là pour ta survie.

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La seconde chose, c’est donc d’apprendre à sortir du figement, de la déconnexion.

A remettre de la sécurité en soi, à revenir dans l’état de connexion.

Et ça, ça demande :

– de savoir identifier son état physiologique, de savoir repérer les signes de déconnexion chez soi par exemple.

– de créer des ressources individualisées qui permettent d’activer le système sympathique et le système vagal ventral, donc de revenir en état de sécurité. De remettre de la connexion.

– de les intégrer physiquement, de les pratiquer pour cultiver sa flexibilité vagale, c’est à dire sa capacité à revenir dans l’état dont nous avons réellement besoin. Pour les retard, c’est la sécurité et l’activation sans forcément un immense stress.

– et de venir libérer les mémoires qui font passer en figement et en déconnexion. Car si on est en figement fonctionnel, c’est que quelquechose est perçu comme un danger mortel par notre système, alors que ce danger n’existe plus. Il y a besoin de reprogrammer son système pour qu’il ne détecte plus de menace dans l’environnement et puisse s’apaiser. Pour s’ancrer dans la sécurité.

C’est le travail que nous avons entamé avec cette personne que j’accompagne, et qui lui a déjà permis de sortir de la culpabilité à cette séance, pour se remettre en mouvement.

Comment on vit les choses quand on est ancré dans la sécurité ?

Ça, je peux te le raconter car c’est ce que je vis aujourd’hui !
Moi qui était tout le temps en retard il y a quelques années, étant en figement fonctionnel moi aussi.

En vérité, ce qui m’a beaucoup surprise au début, c’était que c’était simple. Simple ! Pas besoin de se forcer, d’y mettre une énergie de dingue, ni de se fouetter. Pas besoin d’attendre un stress immense pour me mettre enfin en mouvement !

Je suis à peu près à l’heure sans stress trop intense, sans fracas.

Mon cerveau n’est plus dans ce brouillard mental, lié à l’état de déconnexion. Ça aide!

Et du coup, je reste facilement en conscience de mon agenda de la journée, du temps qui passe, de l’aiguille qui tourne. De mes priorités.

Sans que ça soit un stress.
Juste une réalité, avec laquelle je suis connectée.

Oh, biensûr, il m’arrive d’y retourner, hein 🙂

Dernièrement j’ai passé quelques jours en mode déconnexion pour une autre raison, et j’ai reconnu tout de suite les symptômes que je vivais avant : impossible d’être à l’heure, impossible de prioriser les choses même en week-end, impression d’être complètement nulle et inefficace…

Mais je sais désormais que c’est juste mon état intérieur qui veut ça. Et que ça ne dure pas, parce que j’ai les ressources pour en sortir.

Et si c’est désagréable (c’est vrai!), mon job c’est de revenir dans la sécurité avant tout : répondre à mes besoins physiologiques dont j’ai déjà parlé, utiliser mes ressources, et si besoin venir libérer une mémoire qui s’est manifestée.

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Donc si tu as tendance à être toujours en retard, mon invitation pour toi est de :

– comprendre ce qu’il se passe en toi à ce moment là au niveau de ton système nerveux autonome.

– apprendre à identifier ces états chez toi, dans les sensations.

– apprendre à créer des ressources pour cultiver ta sécurité intérieure et savoir sortir de la déconnexion.

– regarder à quel moment la déconnexion se déclenche, suite à quoi…

C’est un chemin, un vrai chemin. Qu’on parcourt toute sa vie, je crois (mais plus on monte, plus c’est simple car on a plus de ressources).

Comme tout chemin, on peut le faire seul, ou on peut le faire accompagné.
C’est juste plus facile et confortable de se laisser guider.

Si tu veux que je sois ton guide sur cette voie, n’hésite pas à commenter ou m’envoyer un mp. J’accompagne à la fois en présentiel à Grenoble et en visio, ça fonctionne très bien aussi.

Je te souhaite une belle fin de semaine, je suis encore là jusque vendredi 22 décembre et après je m’envolerai vers 15 jours de repos ben mérité 🙂

Avec amour

Flore

Outils pratiques

Apaiser ses pensées et sons système nerveux … grâce au chant

L’année dernière, je publiais un calendrier de l’avent avec une proposition de chant…

Aujourd’hui, on comprends encore mieux les effets du chant sur notre corps, mais pas seulement : sur notre état d’esprit aussi !

Avez-vous remarqué comment votre bien être intérieur change après un moment de chant ?

Chanter agit sur la respiration et active le nerf vague ventral, en particulier quand on chante avec d’autres personnes (mais ça marche seul.e aussi).

Cela apaise notre corps et notre système nerveux.

Cela nous fait sortir de la peur, et active les centres de la confiance et de l’engagement social. Véritablement et physiologiquement.

Du coup, nous pouvons plus facilement nous sentir confiant, sereins et nous engager dans des relations avec les autres.

Les sons, aussi, ont des effets apaisants sur nous.

Beaucoup de sociétés primitives avaient bien compris empiriquement les effets du chant, et incluaient le chant dans leurs pratiques régulières. Parce que cela régule les systèmes nerveux et diminue les tensions, l’agressivité, et le manque d’empathie.

Chanter nous connecte à nous même et aux autres, parce que ça agit sur notre capacité intérieure à être en lien.

En particulier quand on le fait en conscience.

Pas mal de pratiques ancestrales incluent du chant, c’est le cas du Yoga par exemple. De très nombreuses pratiques spirituelles aussi. On sait aujourd’hui pourquoi, biologiquement. Ce n’est pas juste du folklore, ça a une vraie fonction.

Si vous aimez chanter, c’est une belle routine quotidienne, qui vous met dans un état favorisant le bien être, la confiance, le lien.

Sous la douche, dans votre voiture, en famille, avec vos enfants … moi, je chante à vélo quand je rentre de l’école avec mon petit dernier, par exemple 🙂 Ça rend les retours et les soirées sereins !

Si vous n’aimez pas chanter, c’est possible aussi de faire juste des sons (Om… ou autre, peu importe), ou de siffler par exemple. Comme mon papa qui est un véritable virtuose en sifflements 🐦. Il a en fait trouvé sa propre médecine …

On dit que les gens qui sifflent ou chantent spontanément sont joyeux. La sagesse populaire a remarqué qu’il y avait un lien… mais peut être inverse : ce n’est peut être pas le fait d’être heureux qui fait chanter, c’est le chant qui rend véritablement plus serein.

Si vous ne vous sentez pas très bien aujourd’hui (comme moi !), si vous avez des pensées moroses ou négatives, petite expérience !

Testez 5 minutes pleines de chant en étant connecté à votre corps. Une chanson que vous aimez, qui vous émeut particulièrement…

Vous me raconterez ? 🙂

Oui, je sais, vous n’avez peut être pas envie … c’est normal. Moi non plus aujourd’hui ! Mais il ne tient qu’à vous de décider si c’est votre état actuel qui prend des décisions, ou si c’est vous qui en prenez pour votre bien être. Non ? 😉

With love,

Flore

Ps : pour les gens de l’Est, je vous suggère « Grand saint Nicolas, moi j’aime bien, les chocolats….  » 😁 oui oui j’ai grandi en Lorraine ! Ça y est je vous l’ai mise dans la tête, ne me remerciez pas, vous n’avez plus qu’à chanter 😅🎶🎙