Toc toc toc, je suis ta colère…
Tu n’as pas très envie de me voir hein ?
Non?
Aller, sois honnête..
.Je vois bien que depuis tout à l’heure tu cherches à m’éviter.
Je t’ai vue quand tu t’es plongée dans tes pensées pour oublier que j’étais là avec toi.
Je t’ai vue quand tu t’es dit : aller c’est pas grave, ça va passer
Je t’ai vue quand tu as tenté de m’oublier en t’occupant du quotidien, des enfants Je t’ai vue quand tu as tenté de me recouvrir de couches de sucré, de friandises ou de café
C’est vrai, je ne me suis pas pointée au meilleur moment.
Tu devais aller chercher les enfants et leur faire à manger.
Tu m’as dit que tu n’avais pas de place pour moi là maintenant.
Le truc avec moi, je n’y peux rien, c’est que plus tu cherches à m’oublier, plus je me manifeste de façon désagréable.
Tu commences à comprendre, hein, pourquoi tu as mal à la tête….
J’ai vu aussi quand tu as essayé de me faire une place mais que tu as tellement peur de moi que tu cherches à me comprendre.
Désolée.
Tu n’as pas besoin de me comprendre.
Tu n’as pas besoin de te rassurer en comprenant que c’est ta colère d’enfant qui est là.
Moi, je suis dans ton corps et je ne peux pas sortir par ta tête.
Tu ne comprends pas.
Ce n’est pas grave.
Tes pensées te coupent de moi.
Tu me vois comme une malotrue, une intruse, une indésirable.
Tu me vois comme une malchance, une plaie, un combat.
Si tu acceptais de me faire une place dans ton corps, peut-être que tu verrais toute ma beauté. Es tu prête ?
Moi je sais que oui
Tu es capable de vivre cette intensité là
En te coupant de moi, en me repoussant, tu te coupes de toi, de ta beauté intérieure
Car on ne voit la beauté en soi que lorsqu’on accepte ses parts d’ombre
On ne profite de la joie exaltée que lorsqu’on accepte l’autre face de la médaille : l’intensité de la colère, de mon amie la tristesse, de ma pote la peur….
Tu vois, je suis toujours là
Toujours là pour toi
Oui, pour toi
J’ose te dire ça
Vas tu venir à ma rencontre ?
Oseras tu demander du relais pour venir à moi?
Car oui je suis d’accord avec toi : nous ne pourrons pas nous rencontrer si tu as tes petits avec toi.
C’est toi qui vois…
Moi, je reste là et je ne t’oublierai pas
Je suis ta force, je suis ta vie, je suis le vivant en toi.
Tu ne sais pas ce qu’il y a derrière moi, cette fois.
Tu te souviens peut-être les cadeaux que je t’ai fait les autres fois?
La liberté, oui, c’est ça.
L’affirmation, oui, aussi.
La connaissance de toi.
Tu fatigues de lutter contre moi.
Je suis ta puissance et tu luttes contre moi.
Tu luttes contre toi.
C’est fatigant de lutter contre soi.
Je fais si peur, que tu te débattes contre toi?
Tu n’as rien à faire, juste à écouter ton corps.
Ton corps te dira.
Il sait. Il est là, avec moi.
Tu as une boule au ventre, oui je sais.
C’est moi.
C’est dur, ça fait mal.
Pas tant que tu crois.
Je suis avec toi et je défends le vivant en toi.
Viens, il est temps de nous rencontrer.
Maintenant.
De cesser de lutter, de t’épuiser, de somatiser.
Qui sait, un jour tu m’aimeras, tu verras la beauté en moi et la beauté en toi ?
Je suis ta colère et je suis là en toi.
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Psssssst : tu as besoin d’être accompagné.e pour aller à la rencontre de toute la beauté de ta colère ? Pour te libérer ou mieux t’affirmer?
Je propose des accompagnements pour ça.
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Tu trouveras ci-dessous des articles pour t’inspirer, découvrir, commencer à oser ta vie à tes couleurs.
Si tu veux t’engager un peu plus, je t’invite à rejoindre notre communauté sur laquelle je publie le plus de contenu gratuit (vidéos et articles hebdomadaires, challenges et défis réguliers). Il y a trois questions obligatoires pour entrer.
Ce blog et ce site étaient auparavant consacrés à l’accompagnement des parents (Fami’Lien). Aussi, les articles les plus anciens y sont dédiés. Je laisse les articles car ils sont encore beaucoup consultés par des parents et peuvent soutenir le coté parentalité de ta vie sur mesure.
Enjoy !
Sur quoi mets tu ton projecteur ?
C’est une petite phrase qui m’accompagne depuis 7 ans, en douce, mais qui a carrément changé ma vie !
Je relisais de vieilles notes, hier, pour préparer un accompagnement de femmes en insertion, et je suis retombée sur cette question : sur quoi tu mets ton projecteur?
Je me suis aperçue que cette petite question écrite il y a 7 ans sur mon cahier a tout changé petit à petit dans ma vie. Il y a 7 ans, j’étais embourbée dans mon passé (violences conjugales, enfance compliquée), dans mes difficultés (maman solo au RSA, situation de séparation hyper conflictuelle).
Bref, une belle situation bien difficile, dans laquelle tu peux t’enliser à 100%.
Je te le garantis.
Et puis j’ai été accompagnée, pendant 4 mois, dans le cadre d’un coaching de groupe.
A reprendre mon pouvoir et ma puissance, au service de mon projet pro.
Avec donc cette petite question, entre autre.
Pourquoi ça a tout changé ?
Quand tu mets de l’attention surtout sur ce qui ne va pas.
Sur tes difficultés. Sur le grand n’importe quoi du monde d’aujourd’hui.
Sur tout ce que tu n’arrives pas à faire.
Sur ton enfance qui te pourrit décidément la vie.
Sur tes émotions impossibles à gérer….
Avant, mon énergie je la mettais sur mes problèmes.
J’espérais que ça les résoudrait, mais en fait j’avançais comme un escargot.
Ton énergie suit ton attention.
Tu mets de l’énergie vers ce qui ne va pas.
Donc eh bien, comme avec un projecteur, ton chemin suit la lumière : tu te diriges vers ce qui ne fonctionne pas, tu avances peu.
Par contre, si tu mets ton attention sur ce que tu veux, sur tes désirs, sur le monde que tu veux créer, sur tes victoires, sur ce que tu as fait :
tu mets en lumière là où tu veux aller. Donc c’est beaucoup plus facile d’y aller.
Imagine : tu es sur un chemin en montagne, la nuit. Il est 5h du matin, tu veux voir le lever du soleil du haut de la montagne. Comment tu avances le mieux : en éclairant le chemin devant toi, ou derrière toi ?
Petit à petit, j’ai commencé à me focaliser sur mes vrais désirs, sur ce que je VOULAIS.
Vraiment.
Dans mes pensées, dans mon langage, dans mes choix de relation.
Et ça m’a permis d’arriver où j’en suis aujourd’hui : j’ai la vie que je veux, cette vie qui me paraissait absolument impossible il y a 7 ans, et plus je clarifie ma vision, plus je l’obtiens.
Éclairer ton chemin, mettre ton attention, ça se cache partout : dans tes pensées, dans tes mots, dans tes relations, dans tes choix de films, de lectures ….
Est-ce que ton esprit est sans cesse préoccupé par des scénarios catastrophes, de la culpabilité de ne pas avoir agi comme tu voulais ?
Quand tu parles, est-ce que tu parles du chemin devant ou de ton passé en majorité ?
Les personnes que tu choisis d’avoir autour de toi ont elles leur projecteur sur tes failles, ou sur ton potentiel ?
Biensûr, ça a son utilité aussi de regarder ses échecs, les choses qui ne vont pas.
Mais pas en permanence.
Ton projecteur doit être orienté vers ce que tu veux, si tu veux avoir l’énergie de le mettre en action, et si besoin, de regarder les cailloux qui se présentent sur ton chemin pour éviter de te faire mal.
Et toi, oseras tu regarder avec honnêteté comment tu orientes ton projecteur ?
Comment c’est pour toi de lire ce post ? Je t’invite à écrire ta pépite en commentaire, ou ce que tu retiens.
Tu veux aller plus loin pour créer ta vie en adéquation avec toi même et pleine de kiff ?
Avoir du contenu régulier à ce sujet, des challenges, être bousculée et commencer ta transformation ?
Bienvenue sur mon groupe Ose tes couleurs
T’es pressé.e et tu veux faire bouger ton quotidien rapidement ? T’as besoin d’aide pour mettre ton projecteur dans le bon sens et gravir ta montagne ? Viens, on en parle, c’est 30 minutes consacrées à ton projet et gratuites, sans engagement :
A bientôt
Flore,
coach pour créer ta vie sur mesure et déployer ta puissance au service de tes rêves.
Comment je suis passée de procrastinatrice rebelle à entrepreneuse efficace sans renier ma nature flexible
Peut être que, comme moi avant, tu as des rêves et des choses que tu veux accomplir, mais tu te noies dans tout ce que tu as à faire.
Peut être que tu repousses souvent tes échéances au dernier moment, et que du coup tu fais souvent à l’arrache et en mordant beaucoup sur ton sommeil quand ça devient urgent.

Je ne sais pas toi, mais moi ça me pourrissait complètement la vie.
J’avais essayé des méthodes, et en fait je ne tenais jamais longtemps.
Non, je ne vais pas te vanter les mérites du Bullet journal, rassure toi, ni du Pomodoro (ça me donne des boutons, perso). Si ça te convient, tant mieux, mais moi ça m’a juste fait sentir combien j’étais nulle de ne pas y arriver.
Reconnaître et accepter son fonctionnement
Déjà, une petite chose qui m’a bien aidée : apprendre et accepter que je suis une personne « flexible ». Ça veut dire que je m’adapte hyper bien à la dernière minute (ma procrastination m’a sur-entrainée à devenir une pro de l’adaptation!), que je suis comme un poisson dans l’eau même si le programme change au fur et à mesure, que je gère hyper bien les imprévus.
Le mauvais coté de la pièce, c’est qu’une organisation hyper-rigide m’angoisse et que je n’en vois pas l’intérêt (jusqu’à ce que je me trouve face aux problèmes que génère mon manque d’organisation et de prévision). Si on m’impose un agenda complètement contraint je fais une syncope et je pars en courant. Le problème, c’est que sur des gros projets du coup, avec une échéance lointaine, je gérais hyper mal le temps. Par exemple, j’ai fini ma thèse sous anti-dépresseurs, pour plein de raisons à l’époque, mais l’une d’elles c’est que gérer le calendrier de ce type de diplôme sur 4 ans, c’était hyper compliqué pour moi, alors la fin a été catastrophique. Bref, les projets aussi longs c’est pas pour moi, je me concentre maintenant sur des projets courts.
Avant, je regardais les personnes « structurées » et je me morfondais parce que je n’étais pas comme elles. Les personnes structurées, elles, sont hyper à l’aise dans l’organisation, elles adorent les tableaux excel, elles aiment tout planifier à l’avance, elles sont hyper efficaces….
Le revers de la médaille pour ces personnes, c’est que souvent si un grain de sable s’invite dans l’organisation, elles perdent pied et sont très mauvaises pour gérer la dernière minute.
Bref, si tu es flexible (en général c’est le cas des personnes qui procrastinent !), ça ne sert à rien de te comparer aux personnes structurées (et vice versa). C’est un peu comme être un poisson et vouloir s’évaluer sur la grimpe d’un arbre. Tu es douée ailleurs. Autant s’appuyer sur ta zone de génie pour avancer.
Donc déjà, ta façon de t’organiser doit tenir compte de ça : tu as besoin de flexibilité. Par exemple, prévoir tous les matins une séance de sport à la même heure au même endroit, c’est une bonne intention, mais il y a des chances que ça ne fonctionne pas très longtemps pour toi. Par contre, avoir une plage de temps où tu peux suivre tes envies à ton aise (sport, ou autre) sera plus proche de ton fonctionnement.
Personnellement je place dans mon agenda des plages de « temps pour moi » et je les utilise selon mon mood de la journée, ce qui m’inspire, mes besoins du moment, et je ne planifie pas à l’avance ce que je vais y faire, ou très rarement.
Je fais la même chose avec le professionnel : j’ai des temps structurés mais aussi des plages de temps où je peux faire ce que mon inspiration du jour me dicte. Je t’écris depuis un temps comme celui là
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Rebrancher ta zone de kiff
LA chose qui a véritablement changé mon regard et mes actions à ce sujet, c’est de m’autoriser à remplir petit à petit ma journée de tâches et actions qui me font vibrer. Ben oui, si toutes tes tâches te font suer, quelle envie tu peux avoir de les avancer?
J’ai rebranché le vivant en moi, je me suis reconnectée à mes tripes, et je me suis donné l’autorisation de construire ma vie sur cette base.
Exit les « il faut », « je dois »…. toutes les croyances qui te disent que pour être une bonne personne, une bonne maman, une bonne pro, une bonne entrepreneuse …. il faut faire ci ou ça.
Genre : « une bonne maman emmène ses enfants en extérieur tous les jours le week-end »
« Une bonne professionnelle doit être productive de 9h à 17h sans faillir, doit répondre à toutes les attentes des clients ».
« Une bonne entrepreneuse doit nécessairement en baver et y passer toutes ses soirées ».
Ce sont des croyances et ça t’empêche de sentir ce que toi tu veux, d’assumer tes désirs et tes choix intuitifs.
Bonjour, maintenant, les « je veux ». Tu passes en mode « référence interne » exclusivement. Est-ce que ça me fait un grand « Ouiiiiii » ? Comment je sens à l’intérieur? De quoi j’ai envie là maintenant ?
Ce qui n’exclut pas d’apprendre, de s’inspirer, de recevoir des conseils. Mais de les passer par ton filtre interne : est-ce que c’est vraiment adapté pour moi ?
Et je t’invite d’ailleurs à le faire avec ce texte et avec tout ce que je publierai : est-ce à mon service, est-ce que ça me fait « ouiiiii » à l’intérieur ?
Biensûr, ça n’a pas changé d’un seul coup de baguette magique : ça m’a pris du temps. A la fois pour me reconnecter à cette partie de moi qui est purement animale, qui sent intuitivement les choses, et pour transformer ma vie, mes croyances à ce sujet, mes peurs en énergie.
Et ça ne veut pas dire que je ne fais QUE des choses qui me plaisent. Il y a toujours des choses qui ne me plaisent pas (bonjour le linge, la vaisselle, l’administratif !), mais comme le reste du temps je vis du plaisir dans ce que je fais, ça passe crème (comme dit mon beau-fils). Voire même : j’ai trouvé le moyen de rendre les tâches que je déteste assez plaisantes pour avoir envie de m’y mettre. Écouter une vidéo inspirante en même temps par exemple.
Pour la première fois de ma vie j’ai eu envie d’être le lundi matin, de reprendre ma semaine là où je l’avais laissée, de bosser, de vivre de nouvelles aventures et défis.
Et du coup, quand je rentre des choses dans mon agenda, ma seule référence c’est : est-ce que ça me fait kiffer de faire ça, est-ce que c’est au service de la vie que je veux vivre maintenant ?
Ça a considérablement diminué mon stress d’avoir un agenda et de le suivre : ça me plait, parce que j’ai expérimenté que ce type de journée est hyper satisfaisante !
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Devenir une pro de ta vision et de tes objectifs
En tant que personne flexible, tu as une tendance à ne jamais regarder précisément tes objectifs, parce que tu vis plutôt au présent. C’est utile sur certains plans, mais si tu veux réaliser tes rêves ou tes projets, ça ne te permettra pas de mettre en route toutes les actions qui sont nécessaires pour ton objectif.
Tu as donc tout intérêt à regarder devant toi, à visualiser précisément ce que tu veux, et comment tu vas l’obtenir jour après jour. C’est à dire créer ta vision de façon assez précise, d’en déduire des objectifs et ensuite de les découper en objectifs mensuels, hebdomadaires, quotidiens. Et de réadapter au fur et à mesure de ton avancement.
De regarder chaque matin, chaque semaine, tes objectifs pour t’en imprégner, de voir donc les tâches qui sont prioritaires à ce sujet.
De faire le bilan en fin de semaine, de regarder honnêtement tes victoires, tes échecs, ce que tu as accompli.
Si tu n’as pas de système de mesure de tes avancées, comment vas tu savoir si tu es dans la bonne direction ? Tu es comme un poulet sans tête qui court dans tous les sens… aucune chance d’arriver au bon endroit.
Oui je sais, si tu es flexible il est possible que la lecture de ce paragraphe te donne du stress. C’était mon cas aussi.
C’est là la clé pour toi : pouvoir célébrer tes victoires, car si tu ne regardes que tout ce que tu n’as pas fait, tu n’auras plus envie de le faire. Considérer chaque chose, chaque action menée non pas comme normale, mais comme une victoire : tu as avancé vers ton objectif, bravo !
Ça a été la partie la plus difficile pour moi, j’avoue.
Et en même temps, j’ai accepté d’expérimenter quelquechose de différent, de voir ce que ça donnait.
Et petit à petit, j’ai senti et expérimenté ce que ça pouvait m’apporter, comment je gagnais en fierté et en confiance en moi.
Au bout de plusieurs mois, je me suis détaché de cette partie de moi qui ne supportait pas l’organisation, naturellement. C’est devenu nécessaire pour moi.
Je me suis beaucoup entourée de personnes qui faisaient le même chemin qui moi, pour y arriver. Des personnes qui pouvaient m’inspirer, flexibles comme moi, et qui pourtant réalisaient leurs rêves.
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Voilà trois clés pour sortir de la procrastination.
Il y en a d’autres, j’en ai encore sous le coude, mais ce sera pour les personnes de mon groupe
Si tu n’y es pas, tu peux t’y inscrire ici : https://www.facebook.com/groups/496376340989223
C’est un groupe d’inspiration pour les personnes qui veulent oser, et reprendre les rênes de leur vie afin de créer la vie dont elles ont envie. De trouver leur potentiel de création et d’action au service de leur quotidien.
Il y a trois questions pour entrer, obligatoires, merci d’y répondre si tu es intéressé.e.
Si tu es plus pressée et que tu veux changer concrètement ton rapport à l’organisation et à l’efficacité, sache que je suis coach et que j’accompagne les femmes sur ce type d’objectif.
On peut se caler un rdv d’une demi-heure (gratuit) pour en discuter, et pour savoir si un accompagnement te serait bénéfique :
Prends rdv maintenant ici : https://calendly.com/fami-lien/30min
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Et toi, es tu plutôt flexible ou structuré.e ?
La procrastination fait- elle partie de ta vie ?
Que retiens tu de ce post et que vas tu mettre en action ?
Comment te ressourcer au quotidien pour être un parent bienveillant ?

Cher Parent bienveillant,
Depuis que ton tout petit – peut être déjà grand – est né, tu en as vécu des choses.
Tu as agrandi ton coeur comme jamais tu n’aurais cru possible.
Tu as survécu à des tempêtes et des naufrages, tu as vécu sans dormir beaucoup des semaines, des mois durant.
Tu t’es découvert des forces que tu n’avais jamais contactées.
Si, rappelle toi … Rappelle toi de ce long moment où tu l’as attendu(e), rêvé(e)… caressé peut être, dans ton ventre arrondi ou celui de ta compagne. Tu lui parlais, ou peut être tu n’osais pas.
Puis tu as traversé une belle tempête. Plus ou moins facilement. Peut être comme moi, il y avait des requins et des creux de 10 mètres, tu t’es vue mourir 10 fois. Peut être tu as eu peur, pour toi, pour ton bébé. Pour ta compagne si tu n’as pas accouché toi même. Peut être que tu as surfé sur la vague et qu’elle t’a emmené dans un immense océan d’amour. Peut être pas.
Rappelle toi de tes premiers instants avec ce tout petit bébé. Il était si petit ! Je sais, parfois ces premiers instants sont douloureux quand ils se font à travers une couveuse (je verse ma petite larme aussi, pour mon premier… laisse couler tes larmes si elles sont là), quand tout ne se passe pas comme prévu.
Ou ces premiers instants ont peut être été magiques, hors du temps. Celui d’un être humain qui arrive pour la première fois sur Terre et ouvre les yeux sur ses parents … ces yeux si profonds qu’ils nous font pleurer quand on se plonge dedans. Ces yeux qui disent la confiance, la découverte, une forme de sagesse.
Tu étais incompétent.e, tu ne le connaissais pas encore, tu ne te connaissais pas encore comme parent, il y avait une vie devant vous qui vous attendait.
Regarde.
Regarde tout ce que tu as appris depuis… Tu as appris à le connaître, tu as appris ses besoins. Tu as appris à décoder ses mimiques, à lui parler, à l’écouter Tu as appris à organiser ta vie pour laisser de la place à de l’imprévu (coucou la couche pleine au moment du départ ! 😉 ), pour faire de la place à ce petit humain qui en prenait tant ! Peut être que tu as appris à danser avec ta fatigue, tes émotions, pour survivre à ce marasme qui a envahi ta vie dans ses moindres recoins (et ta maison aussi, hein, soyons clairs!).
Peut être même que tu as recommencé et que tu as encore plus appris, ne serais-ce qu’à multiplier ton coeur par deux, trois, quatre…
Peut être même que tu t’apprêtes maintenant à laisser ce petit humain devenu grand s’envoler avec ses propres ailes tout bientôt … et pour ça, tu as dû traverser tant d’émotions contradictoires.
Wouah. C’est vertigineux, n’est-ce pas?
Hummmm. Apprécie.
Prends le temps avant de lire la suite. C’est un temps pour toi, rien que pour toi.
Comment tu te sens ? (n’hésite pas à prendre le temps de me le dire, soit en répondant à ce mail, soit sur le groupe Ose tes couleurs !, avant d’aller plus loin. Je savoure toujours de vous écouter en parler !)

Voilà.
C’est comme ça que j’aimerais que tu te sentes au quotidien. Quand tu te regardes dans la glace en tant que parent.
Oui je sais.
Il y a des jouets qui trainent peut être partout dans ta maison.
Le linge n’est pas rangé.
Tu voudrais que ça se passe mieux avec l’un de tes enfants. Ou plusieurs. Ou avec la personne qui partage ta vie.
Tu voudrais ne plus leur crier dessus si souvent.
Tu voudrais pouvoir respirer plus dans ton quotidien, tu étouffes sous les « il faut ».
Tu as des cernes peut être grosses comme des valises, et tu pourrais dormir 7 jours d’affilée sans problème.
Ou tu te sens comme tiré.e à 4 épingles tel un insecte sur un tapis de liège sous la loupe d’un biologiste, entre tes enfants, ton boulot, ton couple, ta vie de femme ou d’homme. Pas très glamour.
Hum. C’est difficile dans ces circonstances de voir la beauté dans tout ça.
Etre parent….
C’est avoir en permanence un beau bazar dans sa vie et apprendre à regarder ça avec des yeux amoureux malgré tout.
Pour quoi faire ?
Parce que c’est une des clés pour te ressourcer quotidiennement.
Pour retrouver de l’énergie, pour te sentir mieux.
Pour accompagner tes enfants selon tes valeurs éducatives.
Oh, biensûr, ce n’est pas la seule. Elle n’est pas suffisante.
Mais celle là n’est pas la moins puissante. Loin de là.
Tu es le capitaine de ton navire. C’est toi qui vois le cap et qui décides de la direction à prendre. C’est toi qui vois au loin, les paysages rêvés où tu veux aller.
Seulement, si à chaque fois que tu essuies une tempête, que tu évites un iceberg, que tu gères une avarie, tu continues comme si c’était complètement normal…. tu hausses les épaules en disant : les autres le font aussi… tu n’oses pas dire combien tu es fièr.e de toi parce que ça ne se fait pas, ou ça fait crâneur…

Alors tu n’apprends rien et tu ne capitalises pas sur ton expérience et tes apprentissages. Et du coup, à chaque fois que tu rencontres un nouvel obstacle, tu recommences presque à zéro, tu ne vois pas ton navire avancer, tu es plutôt comme un navire de fortune ballotté au gré des vagues. Sans gouvernail. Tu n’avances pas tellement. Tu ne gonfles pas tes belles voiles, celles qui te feraient avancer tellement plus vite !
Ce qui te fais avancer, c’est les défis que tu rencontres et que tu surmontes.
Mais …
Seulement si tu es en mesure de voir comment tu as grandi.e à chaque fois, comment ta vision s’est modifiée, comment ton navire s’est fortifié au passage.
Alors je t’invite à regarder à la fois : – au loin, là où tu voudrais déjà être (c’est important aussi d’avoir un cap, de regarder le parent ou l’humain que tu voudrais être), ET – derrière toi, tout ce que tu as déjà accompli. Tout, ça veut dire depuis la naissance de tes enfants, mais aussi AUJOURD’HUI, hier, la semaine dernière, le mois dernier, depuis un an.
Tu vois, avant je ne le faisais pas non plus. Et du coup je me sentais toujours mal, parce que pas encore là où je voulais aller. Il y avait toujours un décalage entre la meilleure version de moi même, et moi comme je suis réellement. Ma vie n’était jamais assez bien. Ma relation avec mes enfants, je faisais de mon mieux mais je voyais surtout les moment où je n’y arrivais pas comme je voulais et je ressentais pas mal de culpabilité Dans mon cas s’ajoute la pensée : « comment peux tu OSER accompagner des parents sur leur chemin si toi même tu n’arrives même pas à faire cela? ». Il m’a fallu du temps (et de l’accompagnement et de la supervision 😉 ) pour comprendre que c’est justement parce que je vivais la même chose ET que j’avais appris à le surmonter, à résoudre mes difficultés au fur et à mesure qu’elles se présentent (et non pas tout d’emblée) que je pouvais être une bonne accompagnante.
Regarder juste devant, c’est la meilleure option pour se dévaloriser, se comparer aux autres (bah oui du coup tu ne vois QUE ceux qui sont devant toi sur le chemin), se décourager…
Alors, prends tu le temps de regarder tout ce que tu as accompli, tes petites comme tes grandes victoires?

Je n’ai pas écrit « prendre le temps » par hasard.
Non.
Si tu n’as pas un temps dédié à cela dans ton agenda, crois moi, tu ne le feras jamais. Ou bien si, les 4 premiers jours, avant de tomber dans l’oubli de tes méandres quotidiens. Alors je t’invite à regonfler tes voiles chaque jour en regardant tes petites victoires, celles dont tu es fier.e, même la plus petite chose que tu as fait différemment et qui est le premier pas vers autre chose. A prendre un temps planifié pour toi, pour regarder avec recul le chemin que tu as tracé aujourd’hui, comment tu as avancé vers tes désirs. Et ça tu ne peux pas le faire si tu es en permanence le nez dans le guidon. Ile te faut des temps de recul. Ton temps de douche, une petite balade, un petit somme, un temps de respiration seul.e au parc ou dans ton jardin ou dans la forêt, une balade avec ton chien, une méditation, un temps où tu fais du sport seule, même un moment seule au volant peut être le bon moment pour toi si tu n’as pas d’autres distractions, un temps en buvant une bonne tisane, seule … ce qui te parle le plus. Coupe tes écrans et prends le temps de regarder cela juste pour toi. C’est quoi ma victoire du jour ? De la semaine ?

Ce que tu as mis en place avec tes enfants n’a pas fonctionné ?
Ce n’est pas grave. Regarde pour l’instant le processus, ce que toi tu as mis en place.
Tu as fait un pas dans la direction que tu as choisie. C’est déjà beaucoup !
Regarder tes victoires, c’est aussi ce qui te libèrera du regard d’autrui. Ca te rendra solide face aux jugements, aux critiques, aux conseils non avenus, avec le temps. Untel te critique parce que tu t’énerves avec tes enfants en fin de journée, ou parce que que tu n’es pas assez ferme à son goût avec tes enfants? Ou parce que tu prends du temps pour toi? Si tu es connectée à tout ce que tu as réussi, ça te touchera beaucoup moins. Car tu sais que tu es en chemin et tu vois ce que tu réussis déjà. Et en même temps ça te donnera une base solide pour accepter la critique quand elle peut réellement t’aider. Parce que tu es solidement ancré.e sur ton socle.
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Biensûr, il y a bien d’autres choses qui peuvent t’aider à te ressourcer dans ton quotidien, à organiser ton quotidien pour qu’il réponde à tes besoins et ceux de tes enfants, et à résoudre tes difficultés face aux conflits, aux crises. J’ai plein d’autres outils dans ma besace, j’ai hâte de les partager avec toi.
Prendre un rdv gratuit de 30 min
Je te souhaite une belle croisière pour cette semaine, tes voiles gonflées à bloc. J’ai hâte de savoir ce que tu vivras en tentant cette expérience !
A très bientôt,
Flore
Comment dépasser la culpabilité et mieux s’accepter comme parent ?
Jeudi soir, 20h30.
Les devoirs ne sont pas faits, la chambre est un vrai désastre.
Les enfants n’ont même pas encore fini de manger, je suis épuisée.
Je n’ai qu’une envie : me rouler en boule sous ma couette en attendant demain dans un délicieux sommeil d’oubli. Une pensée qui vient : décidément, je n’assure pas comme mère…
Vous est il arrivé parfois de vous retrouver dans ce genre de situation, où la culpabilité pointe son nez et vous vous dites que vous êtes vraiment une mauvaise mère ou un mauvais père ? Que vous n’assurez pas quand même ?
Nous y sommes habitués, à cette culpabilité, en particulier les mères, mais ça arrive aussi aux pères. Depuis la naissance de notre enfant, on nous a régulièrement dit que nous devrions faire autrement (« donne lui un biberon avant de dormir », « tu devrais lui apprendre à être propre avant l’école », « arrête de le prendre dans tes bras, tu vas en faire un capricieux », …)
Ce qui sous entend toujours que nous ne faisons pas comme il faut, et que nous sommes responsables des difficultés ressenties, puisque si nous faisions autrement, ça se passerait mieux.
Mais qui s’est penché sur nos raisons à nous, de faire comme nous le faisons?
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Être parent, c’est éminemment compliqué
Vous vous y attendiez, vous, à gérer tout ça, avant d’être parent ? Emmener le grand chez le médecin tout en gérant la crise du petit qui ne veut pas lâcher ses légos, penser aux courses, aux factures, donner une bonne alimentation aux enfants, gérer l’intendance tout en étant présent pour les enfants… ne pas arriver en retard à l’école ni au boulot, tout en ayant un enfant qui ne veut pas s’habiller ce matin parce que rester à la maison c’est quand même beaucoup mieux… trouver l’énergie de le faire ranger ses jouets dans le salon ou faire ses devoirs, tandis que les deux autres se disputent autour d’une console de jeux…
Le nombre de situations complexes rencontrées dans la vie d’un parent est assez élevé. Être parent est un rôle complexe par nature car nous accompagnons des petites personnes qui sont dépendantes de nous pour satisfaire leurs besoins et sont fort inexpérimentées dans de nombreux domaines, ce qui suppose de nombreux ratés. Et forcément, parfois ça tombe sur des jours où nous sommes malades, fatigués, parfois épuisés par d’autres soucis comme une séparation ou des tensions dans le couple, des parents qui ont des soucis de santé ou la perte d’un être cher. Alors soyons quand même indulgents avec nous même, c’est un sacré défi pour beaucoup, même ceux qui n’en parlent pas !
2. Être parent est exigeant émotionnellement
Beaucoup de professionnels de la petite enfance ou de l’enseignement vous le diront : c’est beaucoup plus facile avec les enfants des autres qu’avec les siens ! Parce que nous avons une relation particulière avec nos enfants, parce que nous rejouons notre histoire affective avec nos enfants bien plus qu’avec les autres. Parce que nous n’avons pas de congés en tant que parents et que nous vivons presque 24h/ 24 avec eux. Parce que vivre avec de petits enfants qui sont régulièrement plein d’émotions demande beaucoup beaucoup d’énergie. Parfois, ça déborde nos capacités, et c’est là que nous avons besoin de toute notre créativité.
3. Nous avons été élevés avec des exigences de perfection…
Avez-vous déjà vu un film où les parents rentrent du boulot et retrouvent leur maison tout en bazar, où les enfants refusent catégoriquement de prendre leur douche, où les parents perdent patience ? C’est rare, n’est-ce pas ? A notre insu, nous avons eu un modèle de perfection, nous avons pu penser avant d’être parent que la vie de famille c’était comme ça, sans heurts, sans accrocs, juste avec des bisous et mots tendres. Et lorsque nous sommes face à des difficultés, du coup, nous pensons que c’est nous qui ne sommes pas à la hauteur.
Quand vous étiez enfant, quel professeur vous a un jour dit que vous aviez fait de votre mieux, quelle que soit votre note, et que tout simplement peut être il n’avait pas réussi à vous intéresser à sa matière ? Avez vous eu des parents qui acceptaient vos erreurs et imperfections, convaincus que vous étiez d’une part humain et d’autre part en train d’apprendre ? Si oui, vous avez eu beaucoup de chance 🙂 Car pour une grande partie d’entre nous, en tout cas en France, nos erreurs étaient appelées des fautes et parfois sévèrement punies. Ce qui a pu nous paralyser face à nos erreurs. Or c’est cette relation à l’erreur qui provoque de la culpabilité paralysante : si je ne suis pas à la hauteur des exigences du prof, alors c’est que je suis un mauvais élève, à quoi bon travailler puisque je suis mauvais ? Si je ne suis pas à la hauteur des exigences de mes parents, alors c’est que je suis un mauvais petit garçon, c’est ma nature. Si je ne suis pas à la hauteur de mes exigences (ou celles de mon conjoint, de la société…), alors c’est que je suis une mauvaise maman…
La culpabilité est une émotion saine quand nous avons enfreint les règles ou nos valeurs, quand nous avons causé du tort à autrui, fus-ce nos enfants. Elle nous aide à trouver l’énergie pour écouter l’autre, pour changer et pour réparer. Par contre, quand elle devient paralysante, elle nous empêche d’apprendre de nouvelles façons d’agir ou de trouver de nouvelles solutions … et c’est donc un cercle vicieux.
… qui nous empêchent d’apprendre de nos expériences
Or être parent est un chemin, où l’on peut apprendre chaque jour, en particulier quand nous sommes en difficulté.
Dernièrement, j’ai été épuisée pendant plusieurs semaines d’affilée. Rien de grave, néanmoins, impossible de faire tout ce que je fais habituellement. C’est là où je me suis retrouvée à 20h30 dans une situation compliquée, une fin de semaine, à juste avoir envie de fuir tout en me sentant coupable de ne pas y arriver.
Que puis-je apprendre de mes difficultés ou de mes erreurs ?
Alors, après coup, grâce à l’écoute bienveillante d’une amie, je me suis demandée ce que je pouvais en apprendre. Et j’en ai appris plusieurs choses, dans mon cas que ma famille et moi survivions très bien temporairement dans un chaos relatif, que je pouvais passer le relais sans problème, que si tout n’était pas toujours fait parfaitement ce n’était pas si grave, parce que je n’avais pas l’énergie pour poser le cadre que je pose habituellement, ça ne faisait pas de moi une mauvaise mère. Et surtout, que je pouvais me concentrer sur l’essentiel : prendre soin de la relation aux enfants et de moi. Le reste n’est pas si important, finalement.
Être limité nous encourage aussi à devenir créatif et à explorer des solutions que nous n’aurions même pas envisagé si nous avions été parfaitement en forme, et en apprendre beaucoup sur nous. En ce qui me concerne, dès le lendemain j’ai anticipé et testé une autre façon de gérer la soirée. Combien de mamans avec un bébé dans les bras ont développé des trésors d’imagination pour s’occuper de leur premier enfant tout en répondant aux besoins du bébé ? Combien de parents à court de solutions ont été chercher des ressources pour résoudre leurs difficultés ? Oui, vous, les parents, vous êtes souvent des parents chercheurs qui inventent, créent, expérimentent sans relâche pour accompagner au mieux vos enfants. Dans les ateliers que j’anime, je suis souvent épatée par la créativité dont vous faites preuve.
Être créatif, c’est aussi trouver comment prendre soin de soi quelles que soient les conditions, comment remplir son propre réservoir affectif pour qu’il ne reste pas vide, c’est identifier quels sont nos besoins et comment nous pouvons les combler, ce que nous pouvons changer dans notre vie pour mieux prendre soin de nous. Faute de quoi, nous ne parviendrons pas à être disponibles pour accompagner nos enfants. Et vous, sauriez-vous nommer quels sont les besoins qui se manifestent le plus pour vous ? Avez-vous réfléchi à ce que vous pouvez mettre en place pour les combler ?
Alors, prêt.e à être plus bienveillant.e avec vous même ?
Car vous le savez peut être, quand on accompagne son enfant dans son apprentissage, il est nécessaire de valoriser les erreurs pour permettre la progression… et si la bienveillance s’appliquait à chacun, enfant comme parent, qui sont tous les deux en cours d’apprentissage et ne peuvent donc pas être parfaits d’emblée ? Et si vous acceptiez vos erreurs et difficultés comme des sources d’apprentissage et de progression ? Que pouvez vous apprendre de vos difficultés ? Pouvez-vous voir aussi ce que vous réussissez avec vos enfants, vos qualités de parents ? N’hésitez pas à raconter votre expérience en commentaire !
L’été, un temps de découverte pour grandir avec ses enfants !
5 pistes pour faire de votre été une source d’inspiration pour toute l’année !
C’est l’été, ça y est, vous y êtes. Le soleil, la crème solaire, la nature, la baignade au lac ou à la mer, les loisirs en famille, le temps qui semble s’étirer, les longues soirées aux bonnes odeurs de barbecue, les moustiques, les mouettes … La vie avec les enfants (aucun lien avec le précédent item, biensûr !). Ou pas, ils sont chez Mamie ! Vous avez arrêté de courir partout pour le boulot, l’école et les activités, la kermesse et autre repas de fin d’année. Stop. Stop. Stop.
Ça fait du bien, non, parfois ? Quand on sait qu’une partie d’entre nous sont en burn-out parental ou simplement épuisés de toujours courir. Faire un stop, avoir du temps pour ne rien faire, ou faire ce qui nous fait plaisir. Alors, temps de repos pour vous ? Vous arrêtez de cogiter, et vous vous demandez même si vous allez lire cet article jusqu’au bout, pour mettre votre cerveau au repos. Surtout, ne lisez pas la suite…. je vais vous parler de manchots.
Aujourd’hui j’aimerais vous proposer juste un petit partage pour vivre pleinement votre été et qu’il soit source d’inspiration pour toute l’année.
Toute l’année, pour beaucoup, nous vivons un peu comme des manchots empereurs. Nous sommes habitués à vivre serrés les uns avec les autres, à être au milieu de figures connues, dans un monde plutôt froid, mais avec un rituel bien huilé au quotidien. Prenant soin de nos petits tout contre nous, et effectuant des allers retours avec le monde extérieur de façon plus ou moins ritualisée, en partageant les tâches entre parents. C’est parfois pénible mais finalement rassurant.
Photo issue du film La marche de l’empereur, magnifique film que je vous encourage à voir !
D’un seul coup, c’est l’été. Nous avons mis cap sur la Bretagne ou … plus de glaces à l’horizon (sauf celles à la crème qui ravissent nos papille sous le feu du soleil enserrées dans leur croustillant cornet…), juste la grande marée, le soleil, la chaleur et l’odeur de l’écume. Waouh ! Ca respire… Seulement des mouettes et goélands autour de nous, drôles d’animaux que nous croisons peu d’ordinaire. Nous attendions cela avec tellement d’impatience !
Dans le grand Sud (oui les manchots empereurs vivent en Antarctique), nous nous croyions limités à ce que notre environnement nous offrait : se serrer les uns contre les autres, se nourrir, tourner en rond… C’est l’été, nous sommes en environnement inconnu et nous pouvons profiter de ce moment pour aller à la rencontre de nous mêmes, en tant que personne et en tant que parent.
- Profitez-en pour vous écouter et suivre votre intuition : De quoi avez-vous envie ? Besoin? Là, maintenant ? Si tout était possible, que feriez-vous dans l’heure à venir ? Comment pouvez-vous organiser vos journées pour prendre soin de ces besoins ? Se connecter à soi est ce qui me nourrit le plus en été, et ça me permet d’être plus présente pour les autres, enfants comme adulte. La semaine dernière, j’ai accompagné 20 enfants et ados pendant 11h30 par jour, dans un lieu où chacun pouvait prendre soin de ses besoins physiologiques comme affectifs, et ça a été une très belle expérience qui m’a ressourcée. Et vous ? Arrivez-vous à vous relier à vos intuitions, votre ressenti ?
- Que remarquez-vous quand vous vous observez dans cet environnement différent ? Qu’est-ce qui est différent pour vous, dans vos réactions, votre vécu ? Par exemple, je remarque que quand je suis en forêt, je me sens totalement apaisée et en lien avec moi même. J’en déduis que j’ai ce besoin de nature pour me sentir bien, et que j’ai tout intérêt à prévoir des moments en forêt toute l’année. Je remarque aussi que j’ai besoin de repères, et que je les recréée spontanément en vacances pour me sentir bien, en installant mes affaires et en délimitant mon territoire, avec de petits rituels. Je peux peut être en tenir compte pour ma maison. Et vous ? Qu’est-ce qui change pour vous ? Prenez ce temps avant d’aller plus loin… Que pouvez-vous ensuite en apprendre ?
- Qu’est-ce qui dans vos vacances ou votre été vous apporte le plus de bonheur ? Détaillez… est-ce l’ambiance, le lieu, le type d’activité ou ce qu’elle permet, la qualité des liens, la découverte, le fait d’être ensemble, le temps qui s’écoule différemment, … Profitez-en pour le noter, le dessiner, le peindre symboliquement sur un caillou ou en garder trace. C’est important de garder une trace symbolique, pour l’intégrer et vous y replonger régulièrement, pour profiter au mieux de ce que cette période vous aura apporté. Un peu comme l’autobronzant en septembre, mais en mieux ! 😀 . Et au retour, prenez le temps de réfléchir à comment intégrer cet ingrédient à votre quotidien toute l’année.
Voici ma dernière création pour me souvenir que j’ai besoin de moments où nous jouons de la musique ensemble, pour la beauté du moment, les émotions qu’elle suscite et où chacun apporte à l’ensemble. Merci à ma collègue Anne Faujour pour l’atelier et l’idée 🙂
- Observez vos enfants: comment vivent ils cette période ? Comment se manifestent leurs besoins physiologiques ? Les observer hors contexte scolaire ou hors rythme du travail peut nous apprendre beaucoup sur leurs besoins. Répondre à leurs besoins quand ils se présentent facilitera tout le reste : meilleure humeur, moins de pleurs et colères, moins de conflits…. c’est la meilleure période pour observer et voir à quelle heure il vaut mieux qu’ils dorment, mangent, aient du temps libre ou au contraire des activités plus cadrées…
- Prenez-vous des temps privilégiés avec chacun de vos enfants, avec votre conjoint si vous en avez un, et aussi, avec vous mêmes ? C’est parfois tentant de faire tout en famille si nous avons plusieurs enfants, ou avec d’autres familles, amis, proches… En même temps, chaque relation est unique et se nourrit de moments, d’attentions, de temps passé ensemble… telle une écharpe dont nous pouvons prendre soin, chacun à notre bout. Être tout le temps ensemble ne nourrit pas forcément chaque écharpe, cela construit l’identité de groupe ou de famille mais ce groupe se compose aussi de relations individuelles qui ont besoin de soin.
L’écharpe relationnelle selon Jacques Salomé.
Les temps avec soi sont plutôt des temps de recentrage indispensables pour prendre du recul et être connecté à soi. Ne pas en avoir nous empêche bien souvent de résoudre les conflits et être créatif.
Alors, bel été, et que ce temps de repos soit un temps de connexion avec vous même et vos enfants, pour mieux grandir ensemble toute l’année !
Si vous avez envie d’aller plus loin et ressentez le besoin d’affiner vos besoins pour une vie de famille qui vous ressemble et soit sereine, que ce soit en été ou toute l’année, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement personnalisé.
Faut-il éduquer les parents ?
C’était le titre d’une émission récente à la télévision, à laquelle notre réseau Parentalité Créative a participé. Titre choc, invités nombreux et débat sur le plateau, sur la fessée, l’autorité … Cette question est intéressante, en tout cas : les parents ont ils besoin de formation, d’accompagnement, de soutien ? N’est-ce pas une fonction somme toute très naturelle d’être parent ?
J’ai la chance d’avoir une double expérience à cet égard : celle d’enfant, et celle de parent. A ma naissance, mes parents ont proclamé : « jamais nous ne frapperons nos enfants« . Ils avaient reçu une éducation traditionnelle, ils sortaient tout juste de leur adolescence, et avaient réalisé combien les fessées et autres coups les avaient blessés. Ils étaient plein d’idéaux à ma naissance. Oui mais. Oui mais. A cette époque, dans les années 80, ils n’avaient aucune aide à leur disposition pour faire différemment, et aucun soutien. Vœu pieux… avec trois enfants rapprochés, ils n’ont pas résisté longtemps à leurs automatismes. Même si ils ont malgré tout réussi à nous élever différemment de leurs propres parents, ils étaient prisonniers de leur propre éducation et n’ont pas réussi, malgré eux, à nous préserver totalement de cette violence héritée de leurs aïeux. Ils ont fait comme ils ont pu avec les moyens qu’ils avaient à cette époque. Cette violence reçue a néanmoins eu plusieurs conséquences graves sur ma vie de jeune adulte. Certains disent parfois qu’une fessée on n’en meurt pas. Moi je peux vous dire que j’ai réellement failli en mourir, d’une part parce que j’avais des idées suicidaires étant jeune, et d’autre part d’avoir appris que l’amour se conjuguait avec le fait de faire mal à l’autre, je n’ai pas su me protéger à temps. Alexia Daval, ça aurait pu être moi (NB: elle a été tuée par son mari). A un cheveu près, ou plutôt à une vertèbre près. Et si l’anecdote ne fait pas la vérité, il se trouve que les études confirment exactement cela (voir aussi ici et le site de l’OVEO).
Je suis donc devenue parent avec cette conscience également. Avec les mêmes envies de douceur face à mon petit bébé si mignon et si vulnérable. Et je me suis assez vite rendu compte que mes propres automatismes me faisaient parfois réagir de façon violente face aux réactions émotionnelles de mon tout petit, j’avais de la colère qui surgissait de façon incontrôlable. Souvent, aux alentours de ses 2-3 ans, j’avais envie de le frapper, de lui donner une bonne fessée, de lui hurler dessus. J’aurais pu me dire que ça fait partie de l’éducation et que c’est inévitable. Mais non, il y avait quelquechose en moi qui me disait que ça n’était pas cela, l’éducation. J’ai eu la chance de n’avoir qu’un enfant à cette époque-là, pendant sa petite enfance. Cela m’a évité, je pense, de passer à l’acte – bien que j’aie parfois hurlé, et qu’un coup soit parti une fois. Mon petit garçon, qu’est-ce que je m’en suis voulu cette fois là… je me suis juré que cela n’arriverait plus jamais.
J’ai eu la chance de devenir parent au XXIème siècle. Parce que quand je me suis posé des questions, j’ai trouvé des réponses dans quelques livres, sur des forums internet auprès de parents plus expérimentés et bienveillants, et dans des associations existantes autour de la parentalité. J’ai eu la chance de participer à un atelier de parents. En fait, ça m’a pris plus de 12 mois pour oser y participer : est-ce que c’est bien utile ? Est-ce que le prix vaut le coup ? Est-ce que ça ne fait pas de moi un parent défaillant d’avoir besoin de ce genre de chose? Et en réalité, j’ai trouvé ça génial. Même si pas toujours facile parce que ça remettait ma vision des choses sérieusement en question. J’y ai trouvé les réponses à mes questions, du soutien, de l’humanité, de l’entre-aide et de la compréhension, des outils concrets, et surtout : une aide pour apprendre à travailler sur mes propres réactions sans me sentir ni jugée, ni coupable. Et cela a réellement modifié, avec les années car cela prend du temps, ma capacité à accompagner mon fils avec bienveillance, que ce soit dans l’accueil de ce qu’il vivait ou dans la pose de mes limites. Cette double expérience d’enfant et d’adulte m’a donc totalement convaincue de la nécessité d’accompagner les parents, de leur fournir un soutien concret et efficace, parce que la volonté ne suffit pas face aux automatismes inconscients.
Biensûr, beaucoup se demandent : mais si on ne met plus de fessée… Voire même pour les plus audacieux qui auraient lu un peu sur le sujet : si on ne punit plus, si on n’isole plus les enfants, est-ce que cela ne risque pas de donner des enfants tout puissants, qui ne respectent pas les règles ni les autres ?
C’est une excellente question. Qui illustre très bien combien notre éducation a imprégné notre façon de percevoir le monde. Pour justifier leurs actes, nos parents nous ont souvent convaincus que c’était pour notre bien. Que sans cette éducation, nous serions des petits monstres asociaux et sans limites. Il fallait bien justifier leur désarroi et leur réponse face à nos comportements d’enfants. Nous avons donc intégré très tôt, bien avant que notre sens critique puisse s’exercer, que sans cela, nous ne serions pas devenu des adultes respectables. En réalité, les études épidémiologiques montrent exactement l’inverse : les enfants recevant des fessées ou des humiliations par exemple, ont plus de comportements agressifs, antisociaux. Étrange, n’est-ce pas? Comment expliquer que notre perception soit exactement l’inverse de ce que montre l’épidémiologie ? Olivier Maurel à la suite d’Alice Miller, l’a très bien expliqué dans ses ouvrages, je vous encourage à aller les lire. Le cerveau a des modes de protection qui modifie notre perception de la réalité. C’est très troublant d’en prendre conscience, mais cela explique bien des choses.
En réalité, il est tout à fait possible de poser ses limites autrement. Les outils sont nombreux et efficaces, aujourd’hui facilement disponibles, par exemple vous en avez 27 exemples dans cet article. Il y a des façons de le faire qui favorisent l’empathie de l’enfant, son intégration des normes sociales et des règles de la société. C’est une question d’écoute et de compréhension des émotions, de décodage des vrais besoins des enfants, de connaissance du développement de l’enfant, de gestion de ses propres émotions, de connaissance de ses limites, d’affirmation de soi et capacité à gérer les conflits. C’est une question de changement de regard sur l’enfant.
La difficulté pour nous parents qui n’avons pas reçu ce type d’éducation, c’est que nous avons en nous des automatismes qui nous empêchent souvent de parvenir à utiliser ces outils, car nos enfants réveillent nos blessures d’enfant. C’est donc une tâche particulièrement ardue et longue que d’apprendre à faire autrement. Certains parents font ce travail seuls, en couple, avec un entourage amical bienveillant, et c’est tout à leur honneur. Certains autres ressentent le besoin de se faire accompagner, et c’est tout à leur honneur aussi. Ce sont des parents courageux qui ont pris la mesure de l’importance de l’éducation, et qui expérimentent autre chose.
Je voudrais que ces parents-là reçoivent beaucoup d’empathie, parce que ça n’est pas facile, c’est un cheminement parfois escarpé. Cela implique souvent des moments où rien ne semble ajusté, où tout semble chaotique. Il y a des moments difficiles de prise de conscience, de frustration, de sentiment d’incompétence, de culpabilité. Cela fait partie du chemin : nous avons besoin de faire des erreurs pour apprendre, nous avons besoin souvent d’en passer par là pour trouver la force d’apprendre, pour regarder les choses en face et trouver la force de faire autrement. Et dans ce chaos, recevoir du soutien et parfois avoir quelqu’un qui soit à coté de nous pour accompagner nos pas hésitants peut s’avérer une aide précieuse. C’est l’amie bienveillante, c’est la personne au bout du fil (SOS Parentalité), ce sont toutes les initiatives associatives un peu partout en France, et ce sont aussi des professionnels, comme le réseau Parentalité Créative, qui travaillent dans le privé, mais aussi dans des structures publiques avec des financements de la CAF. Qui organisent, comme moi, ateliers, stages, cafés des parents, conférences, formations pour les professionnels… C’est l’État qui met en place des politiques publiques pour soutenir la parentalité, parce qu’il a compris que 1 euro investi dans la parentalité fait économiser plusieurs euros ensuite, notamment en terme de santé publique.
Alors, non, il ne faut pas éduquer les parents. Il faut surtout leur donner les moyens du défi du XXIème siècle : accompagner les enfants avec empathie, pour diminuer la violence dans la société, que ce soit dans les familles, ou plus globalement.
Comment faire pour qu’il change de comportement ?
Il a 33 ans, il est épuisé et à bout, manifestement. Il parle de son petit garçon avec amour mais lassitude. Je ne comprends pas, on a essayé plein de choses, mais rien n’y fait, je ne sais plus quoi faire. Sa voix est pleine d’espoir. S’il vous plait, aidez-moi à trouver une solution, comment faire pour qu’il cesse de se comporter comme cela ?
Elle a 41 ans, elle est attentive à ses enfants, enjouée, mais on voit bien qu’elle en a gros sur la patate, ces temps ci, en famille, parce que ça ne se passe pas bien entre ses ados, et que rien de ce qu’elle a mis en place ne fonctionne. Comment faire pour qu’il arrête de taper sa sœur ?
Il a 38 ans, il a des cernes sous les yeux, une voix fatiguée. Il a tout essayé, les rituels, les histoires, le câlin. Il s’est parfois emporté sévèrement, il le dit avec un soupçon de culpabilité dans la voix. Il a parfois essayé la douceur, de la faire parler, de l’écouter, mais rien n’y fait. Comment faire pour qu’elle dorme enfin, le soir ? Dites moi ?
Souvent, j’ai un petit pincement au cœur quand j’entends cette question, je ressens très bien votre impuissance, votre désarroi, votre souffrance. Que celui qui n’a jamais ressenti l’envie de jeter ses enfants par la fenêtre ou de partir en courant lève la main, pour ma part ça m’est arrivé très souvent 🙂 (et je ne l’ai jamais fait, rassurez-vous !).
Et j’entends aussi votre demande : donnez moi LA solution, là maintenant, pour qu’IL ou ELLE change. J’accueille ce que vous vivez avec toute l’empathie nécessaire, et en même temps, je sais d’emblée que je vais vous décevoir, un peu. Nous vivons dans une société où il faut être efficace et rapide, celle des solutions clé en main, de la livraison à domicile en moins de 24h, où tout est accessible 24h sur 24. Nous avons cette impression que nous contrôlons tout et qu’il suffit de vouloir, pour que tout roule comme nous le souhaiterions.
Et pourtant… les relations ne fonctionnent souvent pas uniquement avec la volonté. Certains problèmes avec les enfants se résolvent facilement et rapidement. Mais certains conflits ou difficultés sont plus complexes, tellement ancrés dans nos interactions qu’il faut du temps pour faire évoluer la donne. Et c’est souvent la volonté de contrôler les choses, nos pensées sur le problème, qui sont à l’origine de bien des problèmes avec les enfants.
Le sentiment d’impuissance est l’un des plus difficiles à vivre, il provoque souvent des réactions de colère disproportionnée vis à vis des enfants. Comment faire pour sortir de cet état et modifier la donne ?
- Prendre du recul et accueillir mon ressenti
Je vais vous révéler quelquechose. J’ai presque les mêmes mots, les mêmes attitudes, avec mon fils, depuis plus de 5 ans. Vous y reconnaitriez certaines phrases de Faber & Mazlish, par exemple, et d’autres, plus personnelles. Et vous savez quoi ? Il y a 5 ans, ces phrases ne « fonctionnaient » pas, bien souvent, dans le sens où elles ne produisaient pas une réponse attendue, notamment quand je demandais à mon fils de participer aux tâches ménagères (mettre la table, etc) ou de dormir le soir. Cela ne m’a pas découragée, parce que certains autres outils fonctionnaient à merveille, et que je voyais bien à quel point ma pratique nourrissait la relation avec mon fils, et nourrissait également mon besoin de grandir moi-même. Car chaque obstacle est une occasion d’en apprendre un peu plus sur soi. Aujourd’hui, les mêmes phrases fonctionnent beaucoup mieux, et j’ai beaucoup moins de problèmes. Certes, mon fils a grandi, mais pas seulement. Alors, que s’est il passé?
Tout simplement, c’est moi qui ai changé.
Nous oublions souvent que notre façon d’interagir avec nos enfants a un impact sur leur comportement. Nous oublions souvent que nos propres émotions façonnent la réaction de nos enfants. Nous oublions que le langage passe à 90% par le non-verbal, et que nos enfants perçoivent des choses dont nous n’avons pas conscience, juste en nous regardant ou au ton de notre voix. Nous oublions souvent que les comportements de nos enfants sont souvent des messages à décoder. Et que si nous sommes bien incapables d’écouter ce qu’il se passe en nous, nous aurons bien de la difficulté à les aider sur ce point là. Nous oublions que nous avons des croyances qui filtrent la réalité, et que ces croyances nous empêchent de regarder ce qu’il se passe réellement pour nous, ou pour notre enfant.
Souvent, nous oublions de regarder notre vécu intérieur, avant de passer à la solution.
Il est vraiment important, donc de prendre le temps d’explorer notre vécu intérieur pour arriver à faire évoluer les choses, pour prendre du recul. Quels sont vos sentiments, vos émotions, dans cette situation ? Cette question est fondamentale, et y répondre est nécessaire avant de passer à la suite. Quand je suis face à mon enfant que je veux faire dormir, mais qu’une partie de moi est dans la colère et le stress, il y a fort à parier que mon enfant le ressente et ne parvienne pas à trouver sa sécurité. Et parfois, je ne le sens même pas… nombre d’entre nous vivent coupés de leurs émotions, et ont bien du mal à s’y reconnecter. J’ai très longtemps eu du mal à aider mon enfant à dormir, parce que j’avais moi même de telles blessures autour du sommeil que je ne sentais même pas mon angoisse à l’approche de la nuit. Mais lui, il le sentait très bien ! Voilà pourquoi quand je suis à vos cotés pour travailler sur un problème, nous irons toujours faire un tour du coté de votre ressenti intérieur avant de parler de solutions.
Comment est votre météo à vous ?
Parfois, le comportement de votre enfant provoque chez vous un stress ou des réactions disproportionnées difficilement contrôlables… c’est alors souvent un peu plus long et un processus spécifique. Car cela signe que la situation a réveillé notre mémoire traumatique, cette mémoire inconsciente issue de notre enfance ou notre histoire, qui vient parfois polluer la relation avec notre enfant à notre total insu. Dans ce cas, il y a a lors besoin de travailler sur cette mémoire traumatique pour pouvoir retrouver du pouvoir sur sa réaction. J’en reparlerai dans un article à venir, car c’est un point important et à développer, souvent celui qui fait que l’éducation bienveillante « ça ne marche pas », que vous vous sentez en échec malgré l’utilisation d’outils de communication.
Une fois que les émotions et ressentis sont devenues plus conscientes, vous pourrez travailler sur vos besoins, vos propres façons de les satisfaire, et les compétences éventuelles que vous avez besoin de développer pour résoudre cette difficulté. Souvent, notre impuissance vient du fait qu’il nous manque une compétence, nous identifions que quelquechose nous fait défaut. Et une autre personne peut sans doute nous aider, nous ne sommes pas omniscients. Prenez un engagement pour satisfaire vos besoins de façon personnelle et pour développer vos compétences, et tenez-le, c’est important.
Si vous ne pouvez pas changer les choses, qu’auriez-vous besoin d’accepter ?
2. Lâcher prise et travailler sur ses croyances
Parfois nous avons l’impression que nous contrôlons tout, nous avons un sentiment de toute puissance. Il y a des situations, pourtant, où nous n’avons aucun pouvoir. Et s’acharner à lutter contre,… nous fatigue psychiquement. Nos attentes sont le creuset de nos déceptions… avez-vous identifié vos attentes, vos croyances, dans cette situation, sur vous même, sur votre enfant ? Nous avons d’innombrables attentes et croyances au sujet des enfants, certaines sont plutôt proches de la réalité, d’autres en sont plus éloignées. Par exemple, si j’attends que mon enfant de 4 ans soit capable de réguler son comportement et ses émotions par lui même en toute situation, je m’expose à être déçu et fâché. Un enfant de 4 ans est bien incapable de gérer ses émotions, son cerveau ne lui permet pas, et la partie du cerveau qui inhibe les actions n’est encore pas très mature, aussi, c’est souvent très difficile pour lui, il est en train d’apprendre. Si j’accepte qu’il est trop jeune pour le faire, je vais adapter plus facilement l’environnement à ses réelles capacités, je vais prendre les devants pour éviter les difficultés, et je lâcherai prise quand ça se passe mal, parce que je sais que ce n’est ni ma faute ni la sienne, c’est simplement qu’il est trop immature pour gérer son comportement tout seul. Il y a des fois où c’est simplement difficile à cause de cela, et il n’y a pas grand chose à faire.
L’art du lâcher prise 😉
3. Travailler sur les situations délicates
Je peux retourner visiter les situations où ça s’est mal passé. Qu’ai-je ressenti ? Qu’a ressenti mon enfant ? Quel besoin son comportement cache-t-il ? Comment pourrais-je y répondre d’une autre façon, acceptable pour moi ? Par exemple, derrière un enfant qui refuse de dormir, peut se cacher un enfant qui a besoin d’attention. Je parle bien de besoin d’attention, parce que c’en est un vrai. Dans ce cas, je peux peut être trouver un autre moment en amont pour lui donner de l’attention exclusive. Parfois votre enfant a besoin de sécurité, et je peux aménager l’espace de sa chambre pour améliorer sa sensation de sécurité. Parfois, il a besoin de jouer… parce qu’il n’a pas assez le temps dans la journée. Je peux alors organiser la soirée pour qu’il ait plus de jeu libre (oui je sais, ils en veulent toujours plus 🙂 mais c’est un vrai besoin qui est grignoté de toute part par l’école). La question du besoin est assez magique… quand on travaille à partir des besoins de chacun, on sort des croyance et on trouve plus facilement des solutions gagnant gagnant.
Il est important de décortiquer ce qu’il s’est joué pour chacun, pour notre enfant, pour nous même. Et de tenir bon sur nos besoins à nous, tout en étant ouvert et attentifs aux vrais besoins des enfants qui sont masqués par leurs comportements inadaptés.
Il y a aussi des situations non négociables où nous avons besoin de dire simplement non, et d’accueillir la frustration de nos enfants face à nos limites. Parfois, nous savons dire non, mais nous nous attendons à ce que nos enfants acceptent nos limites sans rechigner… et c’est tout simplement un attente irréaliste. J’ai l’expérience que quand nous acceptons intérieurement que nous devrons poser régulièrement nos limites pour protéger nos besoins ou ceux des autres, ET que notre enfant n’en tiendra pas compte tout seul avant un âge avancé ET que cela génèrera souvent des réactions émotionnelles (pleurs, colère, frustration) à cause de l’immaturité de son cerveau, nous gagnons en confort et en énergie… Et n’oublions pas aussi de dire des grands oui, quand ça se présente !
Vous le voyez, ce processus prend du temps, parfois c’est encore plus complexe. Alors, oui, souvent il n’y aura pas de solution directement, et cela vous surprendra. Peut être même serez vous mécontents, au début. Je vous mettrai dans une zone parfois inconfortable pour vous, afin de vous permettre d’avoir une vision plus large du problème et de gagner en liberté. Et en même temps, il se passera quand même des choses, parce que c’est vous qui allez vivre des expériences qui vont vous aider à voir les choses sous un autre angle et faire évoluer la situation vous-même. C’est là toute la richesse d’un travail d’accompagnement, de permettre de donner un autre angle de vue qui permette de réajuster les choses ! Et à chaque petit pas, n’oubliez pas, nous grandissons nous mêmes, nous en apprenons sur nous et sur les autres et nous développons nos compétences et notre cœur… et chaque parent ne part pas du même endroit, pour certains c’est une petite balade facile, pour d’autres c’est un Everest… alors soyons indulgents avec nous mêmes et évitons les comparaisons 🙂
L’épineuse question du rangement : Konmari à la rescousse des parents ;-)
C’est une question récurrente en tant que parent…. les enfants dérangent, mélangent, et oublient facilement de ranger leurs affaires. A moins que vous ayiez un troizans dans sa période sensible de classification, c’est souvent un casse-tête pour garder une maison en ordre sans s’énerver. Comment faire pour trouver un compromis avec les enfants et leur permettre de s’autonomiser sur le rangement ?
Je fais partie des parents pour lesquels ça n’était pas du tout une question évidente. Enfant, j’ai surtout le souvenir de hurlements et de cris autour du rangement, de reproches, de critiques… C’était une obligation de ranger quand l’adulte le désirait, d’un seul coup, un ordre, ça ne se discutait pas. Et souvent je ne le faisais pas, ou pas assez bien, trop prise dans mes jeux, et surtout parce que je ne voyais pas du tout l’intérêt. Je me souviens avoir dit à ma mère : Pourquoi veux tu donc que je fasse mon lit , ça ne sert à rien puisque je le défais tous les soirs ! … Elle n’avait pas su quoi répondre, mis à part C’est comme ça. En général, ma mère finissait par ranger à ma place en râlant. A force, je me suis considérée comme nulle et incompétente à ce sujet, bien que j’aime l’ordre comme tout le monde. Je me suis étiquetée « Bordélique« , j’en souffrais mais j’étais convaincue que je ne savais pas faire autrement. Aussi pendant longtemps, devenue maman, cette question est restée un peu en friche, parce que je ne voulais pas reproduire cela. Et en même temps, je ne savais pas comment faire pour faire ranger mon fils, qui biensur refusait systématiquement de s’y mettre. Oui, pendant longtemps, je lui demandais de ranger, je m’y mettais avec lui et je me retrouvais à faire à sa place….
Mais à quoi ça sert de ranger ?
L’ordre est un besoin
Ce n’est peut être pas évident pour tout le monde, mais l’ordre est un besoin, au même titre que les autres besoins, qu’ils soient physiologiques, affectifs. Pour s’y retrouver dans nos affaires, pour y voir plus clair, pour pouvoir circuler, nous avons besoin d’ordre. Cela veut dire aussi que ce besoin n’est pas forcément prioritaire sur les autres besoins, mais qu’il existe, et qu’il peut se manifester à des moments différents selon les personnes. Certaines personnes ressentent très peu ce besoin, d’autres beaucoup plus souvent. Il n’y a pas de mieux ou moins bien, chacun est différent ! Mais ça se complique quand on vit ensemble, à plusieurs.
Pour les enfants, cela prend du temps pour apprendre que l’ordre est un besoin, pour expérimenter que quand nos affaires sont rangées, nous nous sentons mieux que dans le désordre. Il est utile d’apprendre à son enfant à prendre conscience de son besoin d’ordre. C’est beaucoup plus facile de coopérer quand on a déjà ressenti le même besoin soi même.
Mais alors comment leur apprendre à ranger ?
Poser des questions et aider à se représenter l’espace !
Un point très important que j’ai appris de Marie Kondo (qui n’a pas d’enfants, mais j’ai adapté librement sa méthode au rangement avec les enfants) : il est important que l’enfant décide par lui même de l’endroit où chaque type d’objet se rangera. Dès qu’il est capable de parler, on peut l’aider à décider : on prend chaque objet dans la main, et on lui demande : Ou vas tu ranger cette voiture ? Il proposera peut être des endroits farfelus, ou pas du tout pratiques. N’oubliez pas, il est petit et n’arrive pas à anticiper les problèmes, c’est normal. C’est votre rôle de l’aider à en prendre conscience. Si tu le ranges sur ton clavier de piano, tu ne pourras plus te servir de celui-ci. Ou pourrais-tu le mettre pour qu’il ne t’empêche pas de jouer ? A cet endroit, on risque de marcher dessus quand on va à l’armoire. Sur cette étagère, oui, ça m’a l’air ok. Alors on le rangera toujours là dès qu’on aura fini de jouer avec. C’est l’étagère des motos. Et on range tous les objets du même type au même endroit.
Ou vas tu mettre tes crayons ? Avec quoi en as tu besoin quand tu dessines ? C’est notre rôle de le faire réfléchir en posant des questions, essayez, c’est bien plus efficace ! Ranger les objets selon les moments d’utilisation, avec les objets qui sont utilisés en même temps, permet de gagner du temps. C’est évident pour vous peut être, mais pas pour eux ! En posant des question, nous faisons travailler son cortex, et lui permettons de créer de nouvelles connexions, et apprendre à anticiper et réfléchir avant d’agir.
Il est très utile de réunir tous les objets de la même catégorie ensemble (par exemple, les livres, les CD, les poupées, les voitures…), par piles par exemple. Et ensuite, demander à l’enfant où il les rangera toujours.
Trier les jouets et livres
Un des problèmes majeurs du rangement, c’est le fait d’avoir trop d’objets. Il peut être utile d’apprendre à nos enfants à faire du tri dans leurs affaires, pour ne pas être encombré. Certains parents font tourner les jouets, une partie dans le garage, une partie dans la chambre, et ensuite on change régulièrement.
Quand on prend un objet en main pour se demander où le ranger, on peut aussi poser à notre enfant la question : Veux tu garder ce jouet ? As tu du plaisir à le voir dans ta chambre, t’est-il utile ? Ou bien préfères tu le donner, ou le vendre? Cela permet de faire du tri régulièrement. Oui, certains jouets sont des cadeaux. Mais ils ont déjà rempli leur fonction : faire plaisir, au moment où ils ont été offerts. Si l’enfant ne joue pas avec, le garder ne fait qu’ajouter du bazar dans sa chambre.
Ranger de façon visible
Les enfants ont souvent besoin de voir leurs jouets pour penser à y jouer. Aussi, ils n’aiment pas ranger quand les objets disparaissent de leur vue, car pour eux, ils n’existent plus. Les bacs à jouets à tiroirs ouverts au dessus sont plus appropriés car ils permettent d’avoir les jeux sous les yeux. Souvent, de petites étiquettes avec des images pour les plus petits, sur les tiroirs ou portes des meubles, les aident à visualiser ce que contient l’armoire. C’est parfois pour cela qu’ils n’aiment pas ranger, parce que du coup c’est comme s’ils perdaient leurs affaires.
Apprendre à son enfant à ranger: une processus progressif.
Tout petits, nous rangeons et ils nous aident. Puis, progressivement, nous pouvons leur laisser la main : notre présence reste indispensable, pour qu’ils gardent une attention suffisante, mais c’est eux qui agissent, nous les rendons acteurs en les questionnant. Puis, selon les enfants, vers 8-10 ans, ils deviennent capables de ranger seuls avec des rappels de notre part réguliers. Enfin, ados, ils deviennent capables de se débrouiller, et surtout, ils n’ont pas envie qu’on touche à leurs affaires. Mais c’est parfois une autre histoire dans les espaces communs. Ils n’anticipent pas forcément bien, pas encore comme un adulte, alors les questions sont toujours bienvenues, et il faudra parfois réaffirmer son besoin d’ordre très clairement. A noter que si nous n’avons pas appris à nos enfants à ranger, il peut être nécessaire de ranger avec eux au début comme s’ils étaient plus petits : c’est un apprentissage comme un autre, il n’y a pas d’âge pour démarrer, et cela prend du temps.
Respecter l’intimité
Plus nos enfants grandissent, plus nous devons apprendre à respecter leur intimité et leurs secrets. Leur chambre, c’est leur espace, d’ailleurs ils vous le feront savoir quand ils en auront besoin. Nous pouvons les aider à en prendre soin, et aussi avoir un droit de regard car nous faisons le ménage, rangeons les habits, etc. Plus ils grandissent, plus ils peuvent s’en charger eux mêmes. Oui je sais, c’est tentant de le faire soi même… pour garder notre utilité de parent. Néanmoins, leur transférer ces tâches à l’adolescence leur permettra d’avoir un espace à eux, une vraie intimité. Vérifions que nous leur avons bien appris à ranger et prendre soin de leurs affaires (donc qu’ils ont bien cette compétence déjà acquise), et laissons les faire leurs propres expériences. Avec des ratés, c’est certain, mais si nous les soutenons sans moraliser et sans venir jouer les sauveurs, ils en apprendront des choses qui leur seront utiles pour leur vie d’adulte.
Créer des règles ensemble
Pourquoi ne pas décider ensemble des règles pour le rangement ? Certaines familles instaurent des jours de rangement hebdomadaire (le samedi matin par exemple), pour d’autres, on range dès qu’on a fini d’utiliser quelquechose… il n’y a pas de règle fixe, à chaque famille de trouver ce qui lui convient le mieux. On peut organiser un temps de parole commun pour exprimer les besoins de chacun en la matière, et proposer des règles pour que chacun se sente respecté. Et noter et afficher dans une pièce commune au vu de tous ces règles qui devront être respectées par tous (oui ! vous aussi ! 🙂 ). Soyez à l’écoute de leurs récriminations autant que de leurs propositions, avec empathie. Ils en auront surement des choses à dire, parfois ils peuvent avoir de la colère. Écouter et identifier le besoin derrière permet de trouver des solutions efficaces et convenant à tous. Et il est important que les parents s’affirment dans ce processus: si il est non négociable pour vous que les vêtements de vos ados trainent au milieu du salon dès leur retour de l’école, réaffirmez-le, tout en écoutant leurs propres besoins. Activez des solutions gagnant- gagnant et votre créativité ensemble, pour respecter leur besoin de liberté et de repos, tout en respectant les vôtres : paniers ou patères dans l’entrée, temps de rangement avant le repas, etc. Chaque famille inventera ses solutions car à plusieurs nous sommes beaucoup plus forts et créatifs, et pourra réitérer le processus à chaque fois que quelqu’un en ressentira le besoin, car chacun change et les besoins évoluent.
Pour les parents de tout petits, créez des règles adaptées à vos besoins et aux besoins des enfants que vous identifiez, notamment d’attention et de proximité du parent: un tout petit a besoin de jouer à proximité de son parent. Il est illusoire de croire qu’il pourra jouer seul dans sa chambre. Et rappelez-leur régulièrement les règles en les faisant réfléchir : Que fait on quand on a fini de jouer ? Ou se range cette poupée ? Où se range cette balle ? Il est normal de répéter, ça fait partie du processus d’apprentissage, et en la matière, apprendre à ranger prend beaucoup d’années.
Et vous, comment prenez-vous soin de votre besoin d’ordre vous-même ?